page suivante »
219 « rendu le sépulcre propre et particulier à certaine famille, « parce que l'onétait trèsaccoutumé dans ce pays-là aux figures « symboliques. Mais dans les Gaules soumises aux Romains, « et où l'on était moins instruit parce que le pays était peu- « plé de plus de Gaulois anciens que de Romains, il fut besoin « de joindre les paroles à la représentation et de marquer « que l'instrument désignait que la consécration du sépulcre « avait été faite et que c'était par son moyen qu'on l'avait « opérée. Yoilà pourquoi on trouve tant de fois en ces pays là , « non seulement une figure d'ascia sur les tombeaux, mais « encore la formule qui y est relative « . . . . S'il y a des provinces gauloises où des sépulcres ne « présentent aucuns vestiges de rit romain-gaulois, c'est que « ces provinces ont été peuplées plus lard que les autres de « Romains naturels; les anciens Gaulois y étant restés en plus « grand nombre plus longtemps qu'ailleurs, les usages r o - « mains y ont été reçus plus tard, et lorsque les Romains se « sont trouvés égaux en nombre aux indigènes ou qu'ils se « sont trouvés les surpasser, les rilsdu paganisme commen- « çaient à décliner; c'est pour cette raison que la figure et la « formule sub ascia ne se voient point sur les tombeaux que « l'on découvre dans les provinces de Tours, de Rouen, de « Reims, etc. » Quel que soit le jugement que l'on porte sur ce dernier essai d'explication que nous devons à l'abbé Lebeuf, au moins on ne méconnaîtra pas qu'il a le premier déterminé les di- verses données du problème archéologique; et, si cette n o - tice servait à les rappeler de nouveau, elle ne serait pas tout à fait inutile. CHELLE.