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il faisait ressortir toute l'utilité de ces nouveaux moyens de
transport. En 1821, il se rendit avec M. Beaunier et M. Boggio
en Angleterre pour y recueillir les renseignements nécessai-
res à la construction d'une voie de cette espèce. C'est à eux
que le pays est redevable de ce nouveau mode de communi-
cation. De là l'origine du rail-way de Saint-Etienne à la Loire,
et dont M. Beaunier fut le directeur.
   Concédé par ordonnance du 26 février 1823, avec le péage
de 1 centime 86 centièmes par kilomètre et hectolitre (de 80
kilogrammes) ce chemin ne fut livré à la circulalion qu'à la fin
de 1827. Il comprend une longueur de 18,278 mètres à partir
du Pont de l'Ane jusqu'à Andrézieux (non compris les dou-
bles voies et divers embranchements qui s'y soudent) ; la
pente totale est 142 mètres ou en moyenne 0 m. 0077 par
mètre. Son tracé n'offre qu'une suite d'inclinaisons variées,
suivant les inflexions du sol. Ses courbes sont en général peu
développées, ce qui lui a permis d'éviter les souterrains et
les grands terrassements aux points de chargement et de dé-
chargement. Le capital fourni par les actionnaires a été de
1,750,000 francs divisé en 350 actions de 5,000 francs. Les
transports se sont élevés dans la première année d'exercice
à 53,970 tonnes (de 1,000 kilogrammes) et ils ont toujours été
en croissant. Ce chemin a constamment donné des bénéfices.
    Cet essai fut bientôt suivi d'une entreprise plus importante,
 ce fut le chemin de fer de Saint-Etienne à Lyon, desservant
 Saint-Chamond, Rive-de-Gier et Givors. Concédé à MM. Se-
 guin frères et Edouard Biot, par ordonnance royale du 27
 mars 1826, au taux de 8 centimes 9/10 par tonne et kilomè-
 tres, il fut exécuté par M. Marc Seguin en moins de cinq ans.
    Ce grand travail offrit partout de nombreuses difficultés.
 Saint-Chamond et Rive-de-Gier s'opposèrent à ce qu'il tra-
 versât leurs villes. La première obligea les entrepreneurs à
 faire un long circuit, la seconde à percer un tunnel dispen-
 dieux et difficile. La nécessité de ne donner aux courbes moins
 de 500 mètres de rayon dût multiplier les percements. Seize