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                      Cconamtc politique.


    DE L'INTRODUCTION EN FRANCE DE BESTIAUX ÉTRANGERS (1).




   M. de Lamartine a écrit à tous les journaux pour déclarer
 que, membre du conseil général de Saône-et-Loire, il a pro-
testé contre la délibération prise par ses collègues, relalivemen t
à l'introduction des bestiaux étrangers. L'honorable député
de Mâcon profite de celte occasion pour lancer quelques apho-
rismes d'économie politique « contre ces malheureuses len-
« dances à renchérissement systématique qui, pour favoriser
« quelques producteurs privilégiés Français, APPAUVRISSENT EN
« RÉALITÉ LE SOL, ENLEVENT DES INSTRUMENTS A L'AGRICULTURE,                   et
« forcent les classes laborieuses ou à des exagérations de sa-
it laire qui nuisent au travail, ou à des privations alimentaires
« dont elles souffrent... L'économie politique n'est pas une
« science si mystérieuses qu'on veut bien le dire ; l'enché-
« rissement et le crime de cette science ; le bon marché est
« sa vertu. A ce signe, on peut toujours reconnaître qui a tort
« ou qui a raison. Je suis pour le bon marché ; car je veux que
« le pauvre vive, et que la terre multiplie des hommes ait lieu
« d'engraisser des bestiaux vendus plus cher, et par conséquent
« moins consommés. »
   Une protestation de celle nature contre un prétendu pri-

    (1) Le Courrier de l'Ain a publié, sur cette question à l'ordre du jour, de
fort judicieuses réflexions que nous nous plaisons à reproduire ici.