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remplit tour à tour les fonctions d'échevin, t!e recteur de la
Charité et de l'Hôtel-Dieu, et fil preuve d'un beau dévouement
dans la disette de 1694. Passerons-nous sous silence des noms
ainsi estropiés : rue Bon Barde, montée du Gourguillion,
cu-de-sac de St-Charles, etc. ? Pourquoi n'a-t on pas, pour le
coup d'Å“il et la bonne ordonnance, mis toutes les plaques au
même niveau! Pourquoi n'a-t-ou pas donné auxlignes des noms
de rues de meilleures dispositions comme celle-ci:
                            PxUE DE
                                    PAZZY
au lieu de           RUE
                       DE

                 PAZZY.
   Il serait bien à désirer que les numéros de nos maisons
fassent l'objet d'une complète restauration. Les uns sont caches,
les autres effacés, ceux-là illisibles. Cette mesure est urgente.
   — Dans la nuit du 2 au 5 octobre, un orage sans précédent pour nous est
venu fondre sur notre ville et y jeter l'effroi. Pendant dix heures consécutives,
au milieu d'éclairs et de tonnerres non interrompus, des trombes d'eau et de
grêle ont changé nos ruisseaux en torrents si impétueux, que deux femmes
ont été entraînées à la montée des Carmélites, et auraient infailliblement
péri sans le secours de deux citoyens. De nombreux sinistres ont eu lieu sur
la Saône. La foudre a coulé bas un bateau de charbon. Et le 6 octobre notre
population, encore sous l'impression des inondations de 1840, interrogeait
 avec anxiété nos deux fleuves parvenus déjà à une hauteur considérable. Les
pluies abondantes qui ont eu lieu par intermittence pendant le mois d'octobre,
 ont fait grossir à plusieurs reprises le Rhône et la Saône, et cette coïncidence
 avec l'anniversaire de nos inondations de l'an passé, a tenu bien des riverains
 en alarmes.
   Le Rhône, après avoir rompu sa digue sur deux points différents, a envahi
les Brotteaux, laGuillotière, et la partie basse de notre ville. Il s'est élevé le
26 au matin, à la hauteur de S mètres 10 centimètres, c'est-à-dire 4 20 cen-
timètres de plus que dans l'inondation du commencement de ce mois, et à 12
centimètres de moins qu'en 1812.
   La Saône est venue aussi deux fois baigner les trottoirs du quai Saint-
 Antoine et inonder la rue Ecorche-Bœuf. A l'heure où nous écrivons, le 51
 octobre, elle s'avance dans la rue Ohalamon et gagne la rue de la Préfecture