page suivante »
57 de F Académie des inscriptions. Résumons-nous d'après les données historiques les plus certaines, ou les plus présuma- bles. Hugues-le-Grand, père de Hugues Capet, descendait de Robert-le-Fort, comte d'Anjou et allié à la famille impé-- riale, sous Charles-le-Chauve. C'est par ce Robert que les grands fiefs des Capétiens entrèrent dans leur maison, et préparèrent l'ascendant de Hugues-le-Grand sur les sei- gneurs de France. Hugues-le-Grand, ou le Blanc, ou l'Abbé, était fils de roi ( Robert ayant disputé le trône au faible Charles-le-Simple ) ; il était de plus oncle de roi, et beau- frère de trois rois, ayant épousé successivement une sœur de Louis-le-Bègue, une fille d'Edouard d'Angleterre, et une sœur d'Othon, roi de Germanie, fille de l'empereur Othon 1 er . Bien que père de roi, Hugues-le-Grand n'en porta jamais le titre, mais il en eut la puissance jusqu'à sa mort. On a dit de ce puissant seigneur qu'il régna vingt ans, sans être roi. De sa femme Hadvige, sœur de l'empereur Othon, il eut trois fils, entre autres le célèbre Hugues Capet, tige de la troisième race des Capétiens. Hugues Capet, comme on le voit, était donc allemand d'origine, du côté maternel. Aussi, ses partisans avaient-ils mauvaise grâce à reprocher son ori- gine germanique au compétiteur de Hugues, au malheureux Charles, duc de la Basse Lorraine. Sous Louis VI, dit le Gros, un des premiers rois Capétiens, on fit pour la première fois mention de l'oriflamme, bannière de l'abbaye de St-Denis, et qui devint celle des rois de France. On s'élançait au combat, en criant : « Saint-Denis! Monl- joie ! » Du règne de ce môme prince, date l'affranchissement des communes, que l'on attribue à son ministre, le sage abbé Suger. Sous Philippe-Auguste, on mit un maréchal de France à la tôle des armées : il y en eut deux sous saint Louis, trois sous François 1 er , quatre sous Henri II : nombre ainsi limité