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 de F Académie des inscriptions. Résumons-nous d'après les
 données historiques les plus certaines, ou les plus présuma-
bles. Hugues-le-Grand, père de Hugues Capet, descendait
 de Robert-le-Fort, comte d'Anjou et allié à la famille impé--
 riale, sous Charles-le-Chauve. C'est par ce Robert que les
 grands fiefs des Capétiens entrèrent dans leur maison, et
préparèrent l'ascendant de Hugues-le-Grand sur les sei-
gneurs de France. Hugues-le-Grand, ou le Blanc, ou l'Abbé,
 était fils de roi ( Robert ayant disputé le trône au faible
Charles-le-Simple ) ; il était de plus oncle de roi, et beau-
frère de trois rois, ayant épousé successivement une sœur de
Louis-le-Bègue, une fille d'Edouard d'Angleterre, et une
sœur d'Othon, roi de Germanie, fille de l'empereur Othon 1 er .
Bien que père de roi, Hugues-le-Grand n'en porta jamais
le titre, mais il en eut la puissance jusqu'à sa mort. On a
 dit de ce puissant seigneur qu'il régna vingt ans, sans être
roi. De sa femme Hadvige, sœur de l'empereur Othon, il eut
trois fils, entre autres le célèbre Hugues Capet, tige de la
 troisième race des Capétiens. Hugues Capet, comme on le
voit, était donc allemand d'origine, du côté maternel. Aussi,
ses partisans avaient-ils mauvaise grâce à reprocher son ori-
 gine germanique au compétiteur de Hugues, au malheureux
 Charles, duc de la Basse Lorraine.
    Sous Louis VI, dit le Gros, un des premiers rois Capétiens,
on fit pour la première fois mention de l'oriflamme, bannière
de l'abbaye de St-Denis, et qui devint celle des rois de France.
On s'élançait au combat, en criant : « Saint-Denis! Monl-
joie ! » Du règne de ce môme prince, date l'affranchissement
 des communes, que l'on attribue à son ministre, le sage abbé
 Suger.
    Sous Philippe-Auguste, on mit un maréchal de France à
 la tôle des armées : il y en eut deux sous saint Louis, trois
 sous François 1 er , quatre sous Henri II : nombre ainsi limité