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                   II.
Non ! — Dans la foule qui l'admire
Et va se pressant sur .ses pas,
Nul n'a compris que son sourire
De bonheur ne rayonnait pas ;
Nul, sur ses lèvres gracieuses
N'aura pu voir silencieuses
Flotter les peines de son cœur ;
Qui pourrait parmi tant de roses
Sur son chemin partout écloses
Hélas ! soupçonner la douleur ?

Eh ! bien, sous sa brune paupière
Et ses cils noirs j'ai vu courir
Une larme.... une larme amère !
Que seul j'aurai su découvrir;
Moi seul ! — Qui sait quelle acre écume
Au fond de sa coupe qui fume
Le sort amasse chaque jour !
Moi qui sais, moi, pauvre victime,
Combien defleurscouvrent l'abîme
Et quel fiel se mêle h l'amour !

                III.

Lorsque rêveur et solitaire
Je suis assis auprès de toi,
Belle ame, oh 1 les pleurs de mystère
Laisse-les couler devant moi ;
Laisse tes beaux yeux les répandre,
Ya, car je ne veux point surprendre
Le secret caché de ton deuil,