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tamment de l'inhumation des cadavres dans les contrées où elle était
anciennement pratiquée (1) : là, en effet, nous en rencontrons cha-
que jour des traces bien marquées, et infiniment plus nombreuses
que dans la capitale de l'Empire. Mais on ne saurait douter que les
progrès du christianisme, qui avait conservé des institutions judaï-
ques la coutume d'inhumer les défunts, la plus ancienne et la plus
naturelle, n'ait contribué pour beaucoup à la répandre partout, mê-
me chez les payens, et finalement à faire tomber complètement en
désuétude celle delacrémation. Aussi peut-on observer généralement
un fort grand nombre de sarcophages dans les pays où l'Evangile
fut annoncé de bonne heure, comme dans notre Gaule, et notam-
ment à Lyon.
   Je ne puis passer sous silence le dernier fragment d'inscription
recueilli par Menestrier, et qui ne se compose que de cette formule
HAEC OMNIA SVB ASCIA DEDICAV1T. Dieu me garde d'essayer
le moins du monde de résoudre la question relative à Vascia ; après
les tentatives inutiles de tant de savants distingués, ce serait vou-
loir deviner une énigme, et j'aime mieux, dire avec le poète : Davus
sum, non GEdipus{2). Mais, quoiqu'il en soit de Vascia, je puis du
moins signaler à mes lecteurs ce que cette phrase présente de cu-
rieux ici, où elle applique une dédicace collective à des monuments
divers : il n'est pas commun de la trouver ainsi formulée.
   En terminant ces quelques lignes consacrées à un argentarius
vascularius qui fleurit dans notre ville à l'époque romaine, je ne crois
pas me livrera une digression inutile, si je mentionne encore nne
collectionde quelques ustensiles en argent, dont notremusée lyonnais
a fait l'acquisition il y a peu d'années, et que l'on peut supposer
être sortie anciennement des ateliers de quelque artiste de la colonie
de Plancus. Ce petit trésor fut le résultat principal d'une découverte
faite dans la commune des Essarts, près deBourgoin et dans cet ar-


  (1) Ceci ne peut guère s'appliquer aux provinces de la Grèce, dont les
habitants avaient adopté, dès les temps homériques, l'usage de la crémation
des cadavres.
  (2) Tereul. Andr. 1,'3, v. 194.
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