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chir ses institutions de tout ce qu'il y avait d'utile dans les
traditions antérieures; il réunit donc les dogmes reçus par
les juifs et les chrétiens. Ce législateur n'a été que l'habile
plagiaire de Moïse, dans ses instituts hygiéniques; ainsi, les
ablutions, les purifications, la prohibition de certaines vian-
des, le jeûne du Ramandan sont empruntés à la loi mosaï-
que. On reconnaît, à l'égard des rapports conjugaux que
Mahomet a voulu régler, comme l'avait fait Moïse, une si-
militude parfaite avec le Lévitique.
    « Séparez-vous de vos épouses et ne vous en approchez
que quand elles sont purifiées (1). »
    Le fondateur de l'Islamisme a attaché comme le législa-
 teur des Hébreux un grand prix à l'éducation de la première
 enfance. Il n'oublia pas, à ce sujet, un précepte touchant,
 mais presque toujours méconnu et mal observé chez les na-
 tions amollies, celui qui ordonne à la mère de nourrir son
 enfant. Cependant comme la santé de la femme s'oppose
 quelquefois à l'exécution de ce devoir, on peut appeler une
 nourrice, pourvu qu'on lui paie fidèlement ce qu'on lui aura
 promis (2). Moïse, de son côté, défendit aux nourrices de
jeûner, d'avoir le sein découvert, de peur que le lait refroidi
 n'incommodât le nourrisson (3).
    Mais celui qui parcourt les pages du Coran ne demeure
 pas longtemps à s'apercevoir que l'hygiène se dépouille de
 sa sévérité. Quoique, à diverses reprises, il loue la pureté
 des mœurs, qu'il pose un frein à la concupiscence masculine,
 en limitant le nombre de femmes que chaque époux peut
 posséder, on voit cependant que le législateur a une indul-
 gence funeste pour ce que les physiologistes modernes ap-

  (1) Coran, chap. II, v. 221.
  (2) M.,ch. XXI, v. 31.
   (5) Ldvitique....