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ment de la ville ne s'est pas borné là. A peine la nouvelle
percée eul-elle été effectuée que la partie méridionale de la
roule commença à se garnir de belles constructions. La ville
qui auparavant se dirigeait de Testa l'ouest, prit son dévelop-
pement du nord au midi. Celle dernière circonstance doit être
en partie altribuee au cours du Furens qui coule dans cette
direclion el sur lequel s'est établie une foule d'établissements
industriels (1).

   (1)Cette rivière a trop de rapports avec l'histoire industrielle! pour ne pas
mériter ici une légère mention.
   Furens prend sa source au sud du village du Bessat, au dessus d'un hameau
appelé le Palais, el au pied des forêts qui entourent les sommités du Mont-Pila.
Son point le plus élevé est la scie Matricon qui se trouve à 770 m. au dessus de
la Loire, dont 619 de pente jusqu'à Saint-Etienne, et les I S l restant jusqu'à
Andrézieux, lieu de son embouchure. Son élévation au dessus de la mer est,
à sa naissance, d'environ 1,200 mètres; il a creusé son lit dans le granit, au
milieu de gorges sinueuses, dont l'étranglement le plus remarquable est Ro-
che-Corbière. Là, il coule sur le côté occidental de la montagne, tandis que,
sur le versant oriental, se trouve Janon qui va tomber dans le Giev à Saint-
Chamond ; ce qui a fait dire que les eaux du château de Rochetaillée se ver-
saient également dans les deux mers. Puis, Furens coule dans le gneiss et lo
schiste-micacé jusqu'auprès de Yalbenolte, où il entre daus le terrain houiller.
  Beaucoup de rivières peuvent offrir des bords plus riants ;
                    Aucun arbre de son feuillage,
                    N'embellit ce triste rivage.
                    L'onde y murmure rarement;
                    Et, dans ses canaux prisonnière,
                    Elle s'en va fort tristement
                    Faire tourner quelque molière,
a dit M. Dumarais; mais on en trouve peu d'une utilité aussi étendue et sur-
tout d'un service mécanique aussi important. Le Furens, joint au Furet qui
descend de Planfoy, fait mouvoir un grand nombre d'usines, de scies, d'ai-
guiseries, de martinets, de moulins à farine, à soie, etc. M. Burdin évalue à
207 le nombre de roues motrices employées dans les divers établissements
qui trouvent leur existence sur cette rivière, dont le parcours n'est que de
36 kilomètres. Le volume du Furens égale à peine 40 mètres cubes par