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463 couronne de marquis faisant sans doute allusion à la seigneu- rie de Saint-Priesl, dont Saint-Etienne était jadis une dépen- dance. En 1818, eut lieu la démolition de la maison de Mitlor, au midi de la place Royale, ce qui compléta l'ouverture, dans la traversée de la ville, de la roule de Roanne au Rhône, or- donnée par la loi du 12 mai, 1806. L'utilité de cette voie de communication du nord au midi de la France était sentie de- puis longtemps. Elle avait été constamment réclamée dès 1791 par l'administration de Saint-Etienne, composée de ci- toyens aussi recommandables par leurs lumières que par leur véritable esprit patriotique. Dès le mois de mars 1793, la municipalité avait dressé un plan d'aliénation des terrains du couvent de Sainte-Catherine, traversés par la r o u t e ; et avait fait procéder dans la parlie septentrionale de la ville à l'ouverture des différentes rues qui viennent la couper sous différents angles. En 1794, les agents du gouvernement qui dirigeaient la manufacture d'armes de guerre, voulant lui donner une grande impulsion, imaginèrent de faire construire des ateliers dans la partie du terrain que la ville possédait encore. Dès celle époque, on dislingue le quartier de la cité an- cienne ville et la ville neuve. La magnifique percée qui tra- verse Saint-Etienne du nord au midi fui dès-lors arrêtée. Le spectateur placé au centre de la ville put voir avec étonne- ment la ligne droite de 2,000 mètres qui monte insensible- m e n t jusqu'au coteau de \alfurel, un des chaînons par lequel Pilât correspond aux Cévennes, tandis que du côté opposé sa vue plonge à plus de 3,500 mètres et se repose avec plaisir sur le cône pétro-siliceux de Saint-Priest, antique manoir féodal des seigneurs de Saint Etienne. Il est à r e m a r q u e r , à ce sujet, que pendant les trente an- nées qui précédèrent la révolution, il ne se conslruisil guère que 8 à 10 maisons, tandis que, dans la même période de temps qui a suivi, il s'en csl élevé environ 600. L'accroisse-?