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ci pal, par des honneurs funèbres, rendit hommage à la m é -
moire d'un magistrat qui avait dirigé l'administration avec
autant de lumières que de zèle et de fermeté.
   Après lui, M. François Jourjon-Robert fut placé à la tête
de l'administration, où il se fit aimer par ses formes agréables
et son affabilité. En 1808, eut lieu la translation, dans la
maison que la ville possédait rue de Roanne, des bureaux de
la mairie qui existaient depuis 1791 dans l'ancien couvent des
Minimes. Ceux de la sous préfecture se trouvaient déjà ins-
tallés dans une partie de la même maison. A partir de celte
époque, la ville s'est portée hors de son enceinte primitive.
L'ancienne cité tendra chaque jour à s'effacer.
   Yers le commencement de 1809, eut lieu la création d'un
journal à Saint-Etienne (1). L'avocat Berger fit paraître une
feuille hebdommadaire qui satisfaisait alors à toutes les exi-
gences de la localité. Elle contenait les nouvelles d e l à se-
maine, un article littéraire, ou un conte moral et philoso-
phique, quelquefois une pièce de vers, voire même un
logogriphe, une charade ou une énigme que les OEdipes du
café Thiolier se plaisaient à déchiffrer. Mais la principale ma-
tière du journal était la réunion de toutes les annonces judi-
ciaires. Cet avantage ne fut pas assez important pour faire la
fortune du rédacteur. Après lui, le sieur Boyer, dont l'impri-
merie avait été établie en 1590, continua la seule publication
des annonces sous le titre de Journal de l'arrondissement de
Saint-Elienne.
  Cette même année, MM. Dervieux et Piaud obtinrent un
brevet d'invention pour une machine propre à fabriquer le
fond des dentelles (2) ; il est malheureux que celte industrie

    (1) Déjà, en 1791, M. Etienne Dagier avait fait paraître quelques feuilles
intitulées : Journal du District.
   (2) Le premier brevet d'invention délivré à l'industrie stéphanoise est du
15 février 1792, en faveur du sieur Javelle, contrôleur des armes à Saint-
Etienne, pour une machine propre à polir et achever entièrement les canons
de fusils.