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    Je ne terminerai pas cet article consacré à la ville d'Anse, sans
faire usage d'une note que je dois à l'obligeance de M. Péricaud, de
l'Académie de Lyon, et bibliothécaire de la ville. C'est un extrait d'un
manuscrit qu'on a fort vanté, et qui porte le titre de Lugdunum
priscum (1). Je transcris intégralement ce morceau, pour ce qu'il
dit de relatif aux anciens murs de cette petite ville, et surtout
pour le fragment d'inscription romaine qu'il rapporte. Ansa, y
est-il dit, oppidum distans a Lugduno octo milliaribus, vel circa,
in quo adhuc visuntur reliquiœ murorum aperte testantium locum
fuisse apud antiquos insignem (%) ; et puto dici posse id oppidum
appellatum Ansam quod esset retinaculum, seu propugnaculum
Lugduni; nam quemadmodum ansis, seu manubriis tenentur vasa,
itu per hoc oppidum tenetur, seu defenditur civitas, ad quam tu-
tandam nullus alius locus, judicio meo, hoc oppido melior est (3).
In quo tamen, ultra dictas murorum reliquias, nichil (4) antiqui-
tatis super esse vidi, prmter unum majusculis caracteribus inscrip-
tum lapidk fragmentum, quod efficit partem ostioli, super alveo
moïendinariorum quœ sunt in fossa ejus oppidi.

                                 AU. GE
                                 CAI
                                CATO

    (1) Ce manuscrit, qui renferme de nombreuses inscriptions, appartient au-
jourd'hui à la bibliothèque de Montpellier; mais celle de notre Académie en
 possède une copie, léguée par M. Artaud, et qui est, dit-on, fort peu exacte.
    (2) Je ne crois pas que l'on puisse reconnaître aujourd'hui aucun vestige
 «le ces constructions.
     (5) On a souvent loué la science du président de Bellièvre, auteur du ma-
 nuscrit que je cite. Ces conjectures sur l'origine du nom de la petite ville font
 assurément peu d'honneur à la sagacité de notre compatriote, et moins encore
à son érudition. On peut s'étonner, à bon droit, que Bellièvre, à une époque
 où les études classiques étaient infiniment meilleures qu'elles ne le sont de
 nos jours, n'ait pas eu connaissance des stations indiquées par l'Itinéraire
 entre notre ville et Maçon ; données géographiques qui décidaient la question,
 et ne permettaient, ni d'attribuer à ce lieu, sous l'époque romaine, son nom d«
moyen-âge, ni moins encore de l'expliquer d'une façou aussi ridicule,.
   [*) Sic.