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                             X.


   J'ai prouvé que la liberté de la presse n'était, en effet,
fatale
   i° Ni à la propagation et à la défense de la vérité re-
ligieuse;
   2° Ni au perfectionnement de la morale;
   3° Ni aux principes fondamentaux des sociétés humai-
nes;
   4° Ni au maintien et à la défense de l'autorité civile et
des gouvernements;
   5° Ni à l'honneur et à la réputation des particuliers.


                             XI.


   Dans ce que j'ai dit pour établir les propositions ci-
dessus résumées, j'ai fait abstraction de la répression des
délits dont la presse peut être l'instrument. C'est qu'en
effet je reconnais que la répression est une trop faible ré-
paration du mal commis, et un trop faible obstacle au
mal possible. La loi punit l'atteinte à la morale religieuse,
aux principes sociaux, aux lois et à l'autorité civile, à la
réputation et à l'honneur des particuliers; et cependant
un livre, une feuille peuvent être dangereux sous chacun
de ces rapports sans encourir la vindicte légale. Tout le
monde sait qu'il ne faut, pour cela, qu'un peu d'art et de
prudence chez un écrivain. Mais c'est qu'aussi, en réalité,
la meilleure réparation des effets de la mauvaise presse,
c'est la bonne; c'est la vérité mise en face du mensonge,