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m disîaques qui produisent sur l'appareil vénérien une slïmix-« lation factice, peu favorable à une saine et robuste généra- tion. Il invite à respecter la couche nuptiale, et à l'environner de mystère. « Considérez, dit-il, au sujet de l'adultère, l'é- pouse d'autrui comme votre propre fille (1). » Enfin, parmi les belles et importantes considérations dont ce livre abonde, celle-ci me paraît digne d'être méditée, car elle est d'une grave portée; son infraction habituelle est la source de bien des désordres. Comme saint Paul, Clément exhorte à la chasteté dans l'état de mariage, afin d'entretenir l'estime entre les époux, premier support de tout bonheur conjugal. «Comment, d'ailleurs, votre femme pourra-t-elle vous croire chaste, si vous ne Têtes pas dans les plaisirs que vous prenez avec elle? » Il est à craindre d'ailleurs que vous n'apportiez le déshonneur, dans votre demeure, en développant par celte sorte de libertinage la concupiscence d'un tempérament de feu. Il y a dans cette dernière remarque une vérité capitale dont l'appréciation ne peut être laissée qu'aux seuls hommes dont la mission est d'observer journellement la nature hu- maine, au milieu de ses écarts, et de lui apporter la répara- tion. Je ne parlerai point encore, en cet endroit, du large tri- but que saint Augustin a apporté à la science de l'homme. Je mettrai ailleurs à profit ses grandes idées sur la morale, sur l'influence des mouvements passionnels sur le corps. On reconnaîtra le cachet d'un des plus profonds observateurs de la nature humaine Saint Àmbroise n'a point, comme Clément d'Alexandrie, coordonné un système complet de la science physiologique (1) L'Cniti spirituelle, etc., t. III, p. 83.