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340 autrefois prêté leurs femmes à leurs amis. 0 sapientia allica ' o romance gravitalis exemplum ! (1). » Dans le traité de Cullu feminarum où il rappelle les fem- mes romaines à la pudeur et !i la modestie, il s'élève con- tre l'abus de parfums par les considérations suivantes: « Il est certain que toutes ces huiles, ces poudres et ces essences dont on se sert pour teindre les cheveux, gâtent et altèrent le cerveau et produisent le vertige et des convulsions (2). » Dans le même endroit, on lira avec admiration cette belle définition de la beauté: « C'est une perfection du corps dont Dieu a bien voulu orner son ouvrage, et une couverture di- gne de la mollesse de l'ame (ut animœ aliqua vestis urbana).» On trouve dans le beau livre de Resureclione carnis de magnifiques considérations sur l'évolution de l'embryon hu- main et des idées fondamentales qu'on pourrait regarder comme le germe de la doctrine physiologique actuellement enseignée en Allemagne. Dans son traité de Monogamia, le plus savant, à mon sens, il s'attache à démontrer, par des arguments renouvelés de nos jours, le danger qu'il y a pour la validité et la perpétuité de l'espèce, dans la pluralité des femmes. Il prouve irrésistiblement que la monogamie est la condition naturelle et physiologique du couple humain. Sain* Clément d'Alexandrie est celui de tous les Pères de l'Eglise qui s'est livré avec le plus de succès à l'élude phy- siologique de l'homme. La seconde partie de son Pédagogue, vaste répertoire où tout ce qui a trait à la conduite géné- rale de la vie est méthodiquement exposé, est un traité com- plet d'hygiène. Tous les modificateurs y sont longuement étudiés. Le chapitre des aliments (quomodo in alimentis ver- (1) Q. Sept.flar. Tertul. op. omn. Basil, p. 730. (2) Op. cit., p. 587.