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336 dans le corps, mais que tous les membres conspirent mutuel- lement à s'entr'aider les uns les autres (1). Ailleurs nous rencontrons cet admirable verset qui ré- sume dans un mouvement de la plus haute inspiration, le but final auquel doit tendre toute existence humaine : « Ipse autem Deus sanctificet vos per omnia ; ut integer SPIKITCS vesler et ANIMA et CORPUS sine querela in adventu Domini nostri Jésus Chrisli servetur. » « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-môme en toute manière, afin que votre esprit, votre ame et votre corps se maintiennent sans dissension jusqu'à l'avènement de No- ire-Seigneur Jésus-Christ (2). » On ne saurait trop méditer la profondeur de ce passage. Saint Paul y fait connaître sa doctrine sur la science de l'homme, et c'est celle que les plus grands physiologistes en- seignent encore de nos jours (3). Il reconnaît, dans la nature humaine, trois éléments constitutifs autour desquels se grou- pent toutes les manifestations de la vie : 1° la force vitale (spiritus); 2° le principe de l'ame ou du sens intime (anima); 3° l'élément visible, l'agrégat matériel [corpus). Pour que le rhylhme de l'existence soil eonservé, il est nécessaire que ces trois éléments marchent d'accord, et n'envahissent point le champ de leurs attributions respectives. Il faut que les be- soins naturels du corps soient satisfaits, afin que le malaise qui naîtrait de cette infraction n'obscurcisse pas la lumière de l'entendement, et d'une part que le sens intime déploie ses manifestations en toute liberté. Il faut savoir résister à la concupiscence, c'est-à -dire à tout mouvement charnel provoqué non par un objet réel et actuel, mais par un objet ( t ) Ad Cor., cap. VIII, v. 6. •(2) Thessal., cap. V, v. 23. (3) Voy. la brochure que -vient de publier M. Lordal, de Montpellier: l'.hauche d'un train complet de physiologie humaine, 1841.