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 dans le corps, mais que tous les membres conspirent mutuel-
 lement à s'entr'aider les uns les autres (1).
    Ailleurs nous rencontrons cet admirable verset qui ré-
 sume dans un mouvement de la plus haute inspiration, le
 but final auquel doit tendre toute existence humaine :
    « Ipse autem Deus sanctificet vos per omnia ; ut integer
 SPIKITCS vesler et ANIMA et CORPUS sine querela in adventu
 Domini nostri Jésus Chrisli servetur. »
    « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-môme en toute
 manière, afin que votre esprit, votre ame et votre corps
se maintiennent sans dissension jusqu'à l'avènement de No-
 ire-Seigneur Jésus-Christ (2). »
    On ne saurait trop méditer la profondeur de ce passage.
 Saint Paul y fait connaître sa doctrine sur la science de
l'homme, et c'est celle que les plus grands physiologistes en-
seignent encore de nos jours (3). Il reconnaît, dans la nature
humaine, trois éléments constitutifs autour desquels se grou-
pent toutes les manifestations de la vie : 1° la force vitale
(spiritus); 2° le principe de l'ame ou du sens intime (anima);
3° l'élément visible, l'agrégat matériel [corpus). Pour que le
rhylhme de l'existence soil eonservé, il est nécessaire que ces
trois éléments marchent d'accord, et n'envahissent point le
champ de leurs attributions respectives. Il faut que les be-
soins naturels du corps soient satisfaits, afin que le malaise
qui naîtrait de cette infraction n'obscurcisse pas la lumière
de l'entendement, et d'une part que le sens intime déploie
ses manifestations en toute liberté. Il faut savoir résister à
la concupiscence, c'est-à-dire à tout mouvement charnel
provoqué non par un objet réel et actuel, mais par un objet

    ( t ) Ad Cor., cap. VIII, v. 6.
   •(2) Thessal., cap. V, v. 23.
    (3) Voy. la brochure que -vient de publier M. Lordal, de Montpellier:
l'.hauche d'un train complet de physiologie humaine, 1841.