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fluent du Rhône et de la Saône. Une médaille de l'empereur
Tibère, citée par Séraucourt, fait voir sur son revers le
dessin de l'autel dédié à Rome et à Auguste, et témoigne
que ce monument était flanqué de deux colonnes colos-
sales couronnées d'un chapiteau, et surmontées de deux
figures représentant une renommée ailée, d'une main em-
bouchant la trompette et de l'autre présentant des cou-
ronnes.
    La médaille de Tibère César et la découverte des colon-
nes colossales à Ainay, au confluent du Rhône et de la
Saône, il n'en fallait pas davantage pour justifier cette
opinion que les quatre fûts granitiques de l'église d'Ainay
faisaient, en effet, partie de l'autel dédié, comme on le sait, à
Rome et à Auguste. Sur ce point il ne saurait y avoir aucun
doute. Mais, si les hommes qui s'occupent de recherches ar-
 chéologiques sont d'accord sur ce point, que les colonnes
 faisaient partie de l'autel consacré à Auguste ; il n'en est
 pas de même de l'origine de ces monolythes remarquables;
 les uns les croient d'origine grecque, les autres, plus nom-
 breux/les supposentl'ouvrage des Romains, et pensent qu'el-
 les ont été extraites des carrières du pays, mais l'opinion
 la plus fondée leur assigne une autre origine et les fait
 remonter aux Egyptiens. II est aujourd'hui généralement
  admis que ces colonnes ont fait partie de l'autel d'Au-
  guste, mais on n'est pas d'accord sur le point de savoir
  si les quatre fûts ont formé dans l'antiquité deux colonnes
  Colossales, ainsi que l'indique la médaille suscitée, ou s'ils
  ont été divisés pour occuper la place qui leur a été assi-
  gnée par l'architecte du moyen-âge qui édifia l'église d'Ai-
  nay. Ce sont ces questions qu'il s'agit d'examiner et d'é-
  claircir, si on ne peut les résoudre d'une manière absolue.
      On a beaucoup disserté, beaucoup écrit sur les colonnes