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249 cilé le plus vif enthousiasme en Allemagne, où s'est accom- plie la résurrection de cet art; tout en s'occupant de la recher- che des anciens procédés pour le colorage des verres, il n'a négligé aucune des ressources que lui offrait la chimie m o - derne et le succès a répondu à son attente ; nous avons été surpris de l'extrême perfection de quelques vitraux qu'il a exécutés d'après l'ancien procédé du verre à deux couches (c'est-à dire dépoli des deux c ô t é s ) ; ils ont autant d'éclat et de puissance de couleur que les plus beaux ouvrages des XVe et XVI 8 siècles. Nous qui sommes assez heureux pour posséder une précieuse vitre de Yan-Linge qui exécuta la m a - gnifique verrière du collège d'Oxford, nous avons pu faire une comparaison exacle qui, selon nous, place M. Mûller au niveau de ce maître. Espérons qu'à son exemple on recon- naîtra enfin l'impossibilité de déroger aux principes des an- ciens maîtres. Que nos peintres-verriers concentrent leurs ex- périences chimiques sur le colorage des verres en masse, et suivent pour le reste la pratique des artistes du XVe siècle qui ont si bien compris toutes les ressources de leur art ! — Nous désirerions savoir sous la direction de qui s'exécu- tent les trottoirs qui s'établissent dans la rue Saint-Dominique ? Nous lui demanderions alors pourquoi celui de gauche est plus large que celui de droite, et si c'est par amour pour la régularité qu'il dessine un si gracieux méandre en allant à la place de la Préfecture? Pourquoi, à chaque porle cochère, au lieu d'interrompre brusquemment le trottoir, n'a-t-on pas, ainsi qu'on l'a fait à Paris, adouci la pente de chaque côté? Ce mode là , s'il eut été suivi, eut évité de nombreux accidents. Nos trottoirs sont de véritables casse-cous. Nous blâmerons également l'inutile et fâcheuse adjonction de trottoirs devant la façade de l'Hôlel-de Yille. Elle est inu- tile parce que les piétons se serviront peu de celte voie ; elle est fâcheuse en ce qu'elle rompt la ligne du soubassement de cet édifice.