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plus d'intérêt se trouve dans le premier ; et nous croyons que,
sans vous en parler davantage, nous pouvons regarder noire
tAche comme terminée.
J.-B.-M. NOLIIAC.
Les personnes instruites qui se livrent aux études archéo-
logiques, liront vraisemblablement avec plaisir quelques
fragments d'une lettre qu'un homme aussi recommandable
par ses lumières que par la sagesse de ses vues a fait par-
venir à l'auteur de ce rapport.
» Mon voyage, Monsieur, avait pour but spécial do visiter l'an-
tique Augustodunum, de voir de mes yeux ses restes de temples
païens, ses portiques de la domination romaine, son amphithéâtre,
son étendue, ses inscriptions; enfin je voulais bâtir de l'histoire
avec des pierres. Vous voyez que je suis tout juste l'homme que
vous cherchiez ; mes bottes sont encore toutes couvertes de la pous-
sière du temple de Janus, et ma tête est pleine d'Autun. Avant tout,
je voulais voir l'inscription grecque du fameux i/Ju;, que je re-
garde comme une bonne fortune pour la science archéologique, l'his-
toire de notre pays en particulier, et la religion qui y trouve, elle
aussi, de l'histoire, mais de l'histoire catholique dans toute la force
du terme; car ces bouts de marbre savent le Christ dans toute l'or-
thodoxie apostolique ; ils savent l'histoire contemporaine des per-
sécutions et des hérésies ; l'orient et l'occident s'y embrassent
comme dans les écrits de saint Irénée ; on sent qu'il y a derrière ces
pierres le gnosticisme et du sang. Eh bien ! cette inscription qui
devrait être dans un cadre d'or et incrustée dans le chœur de la ca-
thédrale, assez haut pour être vue de tout le monde, est presque
comme si elle n'était pas. Où donc est la fameuse inscription, dî-
sais-je aux ecclésiastiques et aux hommes du monde ? et l'on me re-
gardait bouche béante, comme si j'eusse demandé le Grand-Turc,
ou l'on me répondait par un froid je ne sais pas. Je suis pourtant
venu à bout de la découvrir. Elle est dans une salle du soi-disant
musée. Les sept ou huit morceaux qui restent ont été réunis et fixés