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 dans un Ut de plâtre. Le tout représente un carré d'environ 70 à 80
 centimètres. Les lignes sont séparées les unes des autres par un
 tiers de la hauteur des lettres, que vous pouvez facilement vous re-
 présenter d'après ces mesures. Les trois premières lignes sont en-
tamées par un fragment qu'on n'a pu retrouver; les trois dernières
le sont également. Les cinq vers du milieu sont entiers, mais un
peu rongés par le temps. Quoiqu'il en soit, non seulement on lit fort
bien trois fois le mot i%8v; dans le texte, et une quatrième en acrosti-
che, c'est-à-dire écrit parla première lettre descinq premières lignes ;
mais le sens de l'inscription elle-même n'est pas indéchiffrable, à
l'exception de la fin sur laquelle on ne fera jamais que des conjec-
tures (1)
    Quant à l'histoire de la découverte de l'inscription, elle est sim-
ple. Autun est une ville riche en débris et en souvenirs chrétiens et
païens. C'est de là et de Lyon que le christianisme se répandait
dans les Gaules. Sans cesse on fait des découvertes qui viennent à
l'appui de cette opinion. Or, au nord de la ville bâtie sur une éléva-
tion et en amphithéâtre regardant le nord, entre deux voies qui con-
duisaient à Vesuntio et chez les Senones, dans un polyandre païen
converti en cimetière et parsemé de cryptes jadis habitées par les

    (1) En vnici la traduction textuelle et sans aucun commentaire :
       1 e r vers. IX0YO2... de divine origine par son cœur auguste
       2 e — A rendu des oracles, ayant pris vie immortelle chez les mortels.
      3 e — Par les merveilleuses eaux, ami, fais refleurir ton ame
      4 e — Aux eaux pérennes de l'enrichissante sagesse,
      5 e — Et du sauveur des saints, prends la douce....
      6 e — Mange, bois...                  le poisson ayant aux mains
      7 e — Le poisson                                  maître sauveur.
      8 e — Bien                                     lumière des morts.
      9° — 0 Ascande                                  cher à mon cœur,
    10 e — Avec                                                    miens
    I I e — .,                                souviens-toi de Pectorios.
    « Voilà ce qu'il m'a été possible de lire ; j'ai traduit littéralement ce que
j'ai pu voir dans chaque ver--, et je laisse vide les passages effacés ou empor-
tés par les fragments perdus.
         Volnay, \% juillet 1841.                                 ROSSIGNOL.