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104 d'une nature fort différente. La voici, telle qu'on peut la voir au Musée Saint-Pierre (1). D. M. AEMILI . YENVSTI . MIL LEG. XXX. V. P. F. 1NTERFE CTI. AEMILI. CAIVS. ET YENYSTA. FIL. ET. AEMI LIA . APHRODISIA . LI BERTA . MATER. EOR _VM. IN F E L I C I S S I M . PONENDYM . CVRAYE.. .. ET SIBI. VIVI. FECER. ET. SVB ASCIA. DEDICAYER. ADI TVS. LIBER. EXCEPTVS. EST LIBRARIVS. EIVSD. LEG. JEmiliusVenustus, qui servait dans laXXXe légion, et qui fut tué eu combattant, ainsi que semble l'indiquer le mot INTERFECTI, peut- être à l'époque de la guerre entre Sévère et Albin (2), était employé (2) Sous le n° XLIY. (1) Outre que notre inscription peut se donner tort vraisemblablement à la fin du I e r siècle, cette conjecture parait confirmée par quelques particula- rités qu'il est bon d'observer. Elles sont relatives à la XXXe légion, appelée ici Yictrix, Via, Videlis, et souvent mentionnée ailleurs sur les marbres et les médailles, depuis le triumvir Marc-Antoine jusqu'à Carausius, avec les surnoms et qualifications d'VLPIA; VLP/a. Viclrix; VLPIA. PIA. Videlis; VLP;'a XlCttrix. Via. Fidelis. Son séjourà Lugdunum me paraît asse2 indiqué par les épitaphes de ses soldats dont plusieurs ont été découvertes dans notre ville, notamment deux que l'on voit au Musée, sous les nn. XIX et XXY1II. Nous savons aussi qu'elle fut une de celles à qui Sepliuie Sévère voulut consacrer des médailles: le revers d'un denier à l'effigie de ce prince a pour type, comme plusieurs autres, l'aigle légionnaire entre deux enseignes, mais avec la légende LEG.