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tion, ainsi que par celles de Vernaculus, vemacula, que les esclaves
nés ainsi dans la famille étaient distingués de ceux qui avaient été
achetés (1). Cette circonstance peut nous aider à expliquer comment
un jeune homme, achevant à peine sa quinzième année, pouvait exer-
cer des fonctions qui devaient avoir de l'importance : sans doute,
dans le palais de son patron, son instruction avait été assez soignée
pour qu'il fut en état de les remplir convenablement.
   Il est bien plus difficile de reconnaître avec quelque probabilité le
prince auquel appartenait ce jeune esclave, et dont notre monument a
tule nom : la simple qualification deCAESan's Hostri estune donnée
bien vague. S'agirait-il ici deSeptime Sévère, ou d'Albin son compé-
titeur. Cela est fort incertain; mais, s'il fallait adopter une opinion
sur cette question, on pourrait regarder celle-ci comme la plus
vraisemblable. L'addition du pronom Nostri au titre de César ne
peut guère, en effet, être antérieure à l'âge de ces princes, autant
qu'il nous est possible d'en juger au milieu de l'obscurité qui enve-
loppe encore tant de détails historiques. Ce sont, d'ailleurs, les princes
qui firent le plus long séjour dans notre ville ; une grande partie de
nos monuments lapidaires appartiennent fort probablement à leur
époque, et plusieurs font mention de Sévère et de sa famille.
   Cette autre qualification de LIBRARK IN TABV/a (ou TABella)
MAIORI se présente ici pour la première fois; du moins je ne sache
pas qu'on la trouve ailleurs, soit chez les écrivains de l'antiquité,
soit sur les marbres : et ceci ne permet guère de déterminer avec
quelque précision la nature des fonctions qu'elle indique. Mais nous
connaissons du moins, par un usage assez fréquent chez les anciens,
des expressions qui demandent ici quelques détails, celles de tabula
tabella, et de tabularius ou tabellarius.
   Parmi les diverses significations de la première, plus ou moins
éloignées de son acception propre et rigoureuse ( une planche ) on
doit remarquer celles de tablettes à écrire, et, par suite, et iîguré-
ment d'un écrit quelconque. On connaît l'expression A TABVLIS sur
quelques épitaphos d'esclaves ou d'affranchis. Comme on trouve
  (•1) On faisait déjà cette distinction au temps des patriarches ; nous Usons
dans la Genèse 'XVII, 12 et 17) : Tarn vernaculus quam emptitius.