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ailleurs une qualification analogue, A STATVIS, dont l'acception
n'est pas douteuse, on pourrait penser assez naturellement que, dans
la première, le mot TABVLIS désigne les tableaux dont un serviteur
avait la garde. Mais Gori (1) et Bianchini (2) jugent qu'il s'agit ici
de registres ou d'écritures; et cette opinion est loin d'être invrai-
semblable. Elle peut s'appuyer, d'ailleurs, sur l'analogie de cette
expression avec celles de Tabularius et Tabellarius, que l'on ren-
contre fréquemment.
    Ces dénominations étaient données, parfois avec l'addition de
quelques mots qui les spécialisaient davantage, à divers officiers
publics, notamment à ceux qui portaient aussi le nom de Tabellio-
nes, profession assez honorable qui répondait en partie à celle dos
notaires chez les modernes, bien différente, au reste, de celle des
notarii de cotte époque. Mais on les trouve appliquées aussi dans
 le service domestique à des esclaves ou affranchis, dont les fonctions
 devaient être ou de conserver certaines écritures, ou plutôt de les
exécuter eux-mêmes ; les exemples en sont des plus fréquents sur
 les monuments épigraphiques (3). Iei cette dernière attribution ne
 saurait être douteuse ; la dénomination de LIBRARIi la rend assez
 précise. Ainsi le jeune Rufus était chargé de tenir, dans la maison
 d'un César, des registres ou des écritures auxquels l'épithète de
 MAIORI donne lieu de supposer de l'importance, mais dont il mo
 parait impossible de spécifier la nature.
   Voici du moins une inscription que Menestrier a rapportée, appa-
remment comme existant alors à Lyon, quoiqu'il ne le dise pas for-
   Ci) Columbar. liberl. et serv. Liviœ, etc., p. 105, xw.

   (2) Camere ed Iscrizioni sep. etc., p. 45, n° m.
  (Ô) Muralori, Nov. thés., tom. II, pp. DCCCXCVItl, 8; DCCCCIX, 5; CMV,
9; CMXI, 7.—Guasco, Mus. Capitol, an!, inscripl.. pp. 11G, 278; 12», 295;
151, 515; etc., etc.