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85 tousser avec une grande force. Mais Baxton n'en continua pas moins à manifester son opinion ; et il ajouta : Car il n'y a rien pour l'homme au dessus du négoce; et quand je suis dans ma... A ces mots, la toux de Malderton redoubla de violence au point que l'épicier, véritablement alarmé, suspendit son discours pour demander à son beau-frère s'il était indisposé. — M. Sparkins, dit Flamwell revenant à la charge, con- naissez-vous M. de Lafontaine de Bedford-Squarre ? — J'ai échangé ma carte avec la sienne ; et,depuis lors, j'ai eu de fréquentes occasions de lui rendre service, répondit Horatio, dont le visage se couvrit d'une légère rougeur causée sans doute par la nécessité où il se trouvait de révéler cette connaissance. — Yous êtes fort heureux d'avoir pu obliger un homme de celte importance, dit Flamwel avec un air de profond respect. — Je ne peux découvrir quel il est, murmura confidentiel- lement Flamwell à l'oreille de Malderlon au moment où ils suivaient Horatio passant au salon; il est clair cependant qu'il a étudié les lois, et que c'est un personnage de distinction ré- pandu dans la plus haute société. — Sans doute, sans doute, répondit Malderlon. Le restant de celte soirée se passa fort agréablement. Malderlon, délivré de toute inquiétude au sujet de l'épicier qui s'était endormi dans un coin, put librement déployer son affabilité et son esprit. Miss Thérésa joua sur son piano le grand air de « la Prise de Troie », et reçut de M. Sparkins le flatteur compliment qu'elle possédait un talent de maître. Puis Horatio, miss Thérésa et Frédéric ayant fait l'agréable découverte que leurs voix s'accordaient parfaitement en semble, chantèrent plusieurs romances et trios à leur mutuelle salis- faction et aux applaudissements de leur auditoire complaisant. A vrai dire, ils chantèrent à peu près tous la même partie, et encore, comment la chantèrent-ils ! car non seulement la voix de Sparkins manquait un peu dejustesse, mais encore