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 personnage, je présume que vous avez étudié pour le barreau ?
 J'avais eu moi-même autrefois l'intention d'entrer dans cette
 carrière que je regarde en vérité comme une des plus nobles
 et des plus honorables.
    — Non.... non, monsieur, répondit Horatio avec quelque
 hésitation, non.... pas précisément.
    — Mais vous avez vécu longtemps au milieu des robes de
soie, ou je me tromperais fort, demanda Flamwell d'un air de
 déférence.
    — Pendant à peu près toute ma vie, répondit Sparkins.
    Celte réponse donna la conviction à Flamwell que l'inconnu
était un gentlemen de haute volée. Mais «quelétait son vrai
 nom ? »
    — Je n'aimerais pas la carrière du barreau, dit Tom, prenant
part à la conversation pour la première fois, et regardant suc-
cessivement les convives pour obtenir un signe d'approbation
sur sa remarque.
    Tout le monde resta impassible et muet.
    — Je ne pourrais me résoudre à porter cette ridicule per-
ruque qui fait partie du costume obligé de nos avocats, ajouta
 Tom, hasardant une autre observation.
    — Tom, vous êtes déjà passablement ridicule vous-même,
s'écria Malderton, prenez garde de le devenir davantage. Je
vous invile à écouter la conversation, mossieu, et à nous
épargner vos absurdes remarques.
   •— Oui, mon père, répondit l'infortuné Tom qui depuis
qu'on s'était mis à table jusqu'à ce moment, c'est-à-dire depuis
cinq heures et quart jusqu'à huit heures, avait o,uvert la bouche
seulement pour y engouffrer de copieuses provisions, et n'avait
parlé que pour demander une deuxième édition de beéf-steaks
ou de plum-pudding.
   — Eh bien, Tom, s'écria Baxton, je pense comme vous.
Du diable si je voudrais porter une perruque d'avocat; j'aime
bien mieux le tablier d'épicier.
   Malderton, à cette nouvelle saillie de son beau-frère, se prit à
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