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Iraits de tous les convives, quoi ! l'effet n'est-il donc plus la
conséquence de la cause ? la cause n'est-elle donc plus le
précurseur de l'effet?
   — Hum ! c'est là le point véritable, dit Flamwell d'un ton
approbateur.
   — C'est parfaitement cela, dit Malderton.
   — Eh bien, si l'effet est la conséquence de la cause, si la
cause précède l'effet, je crois que vous avez complètement
tort, M. Frédéric, ajouta Horatio.
   — Cela me paraît prouvé, dit l'adulateur Flamwell.
   — Il me semble que cette déduction est conforme à la plus
exacte logique, dit Sparkins d'un air interrogateur.
   •— Sans aucun doute, fit encore Flamwell, cela décide la
question.
   — Fort bien, cela peut-être, dit Frédéric. Je n'avais pas
considéré la question sous ce point de vue.
   — Je ne comprends pas trop comment la question est dé-
cidée, dit l'épicier la bouche pleine ; mais, puisque tout le
monde est satisfait, je suppose que je dois l'être aussi.
   — Oh ! il est tout-à-fait amoureux ! se dirent entre elles les
deux jeunes miss au moment où elles passèrent dans le salon,
laissant, suivant l'usage, les hommes à table. Quelle amabilité
parfaite, quelle conversation à la fois charmante et intéres-
sante!

                               V.


   Après le départ des dames, les hommes restés seuls gar-
dèrent un instant le silence. Chacun paraissait se recueillir
comme pour méditer sur la savante et profonde discussion
qui venait d'avoir lieu. Flamwell, qui désirait découvrir la vé-
ritable position sociale de Sparkins, rompit le silence le
premier.
   — Hum ! brrum ! brrum ! pardon, monsieur, dit le distingué