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jusqu'au règne de Louis XIII. L'Université fut aussi très flo-
rissante sous Philippe-Auguste.
    On connaît les lois, les sages institutions, l'héroïsme chré-
 tien et la justice de saint Louis.
    La plus grande gloire de Philippe-le-Bel fut sa noble ré-
sistance au despotisme du Saint-Siège. Il réunit la ville de
Lyon à la couronne, convoqua les états-généraux, accrut la
puissance royale, et abolit l'ordre des Templiers.
    Le règne de Philippe-le-Long fut pacifique ; il désarma
les bourgeois, et ordonna que leurs armes, déposées dans un
arsenal public, ne leur fussent rendues que pour le service
du roi.Mably fait, à ce sujet, les plus judicieuses réflexions.
    Philippe de Yalois, descendant de saint Louis, fut le chef
de la première tige des Valois; il augmenta l'impôt sur le
sel. La supériorité de son rival Edouard III l'écrasa-, mais
le dévouement des bourgeois de Calais fait l'éloge de la na-
 tion. On peut consulter, sur ce fait célèbre, le vieux Frois-
sart, M. de Brecquigny et les curieuses recherches du poète
de Belloy, auteur du Siège de Calais.
    Jean créa l'ordre de l'Etoile. Sa défaite et sa captivité fu-
rent une source de maux pour la France. Les compagnies
des Malandrins et la révolte des paysans (la Jacquerie),
fléaux de guerres civiles, nés du malheur de nos armes,
ont récemment inspiré la verve romantique de l'école mo-
derne.
    Sous Charles V, surnommé le Sage, l'usage du sceau à
trois fleurs de lys prévalut. L'éloge de ce grand roi est dans
les belles actions de son règne, plus que dans le froid pané-
gyrique de La Harpe. Charles V fut le véritable fondateur
de la Bibliothèque royale.
    Sous Charles VI, on inventa, ou plutôt on commença,
en France, à se servir des jeux de cartes, et l'on vit s'orga-
niser les premières troupes de comédiens. Singulier cou-