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    gîène sont implicitement prévues dans ces livres admirables.
    On y rencontre encore les bases de la doctrine hygiénique à
    laquelle saint Paul et les Pères de l'Église ont apporté de si
    beaux perfectionnements. Cette doctrine, qui double la valeur
    de l'hygiène, consiste à démontrer la génération de la plaie
    physique par la plaie morale; enseignement terrible et si oublié
    de nos jours ! La science de la conservation du corps doit s'as-
    seoir sur les fondements impérissables de la morale, et celle-ci
    doit revêtir en se combinant avec l'hygiène un caractère pra-
    tique. Telle est l'idée mère des institutions hygiéniques de
    celui qui a été appelé le plus sage des hommes, et que nous
    allons retrouver en parcourant les détails de son code sacré.
       L'Ecclésiaste s'étend à différentes reprises sur la félicité
    intime attachée à la santé du corps, maintenue par un ré-
    gime qui n'excède pas les véritables besoins et l'étendue des
    facultés.
        « Un pauvre qui est sain et qui a des forces vaut mieux
    qu'un riche languissant et affligé de maladies.
       « Il n'y a point de richesses plus grandes que celles de la
    santé du corps, ni plaisir égal à la joie du cœur. Un corps qui
    a de la vigueur vaut mieux que des biens immenses.
        « Des biens cachés dans une bouche fermée sont comme
    un grand festin autour d'un sépulcre.
       « Que sert à l'idole l'oblation qu'on lui fait, puisqu'elle
    ne peut manger, ni en sentir l'odeur.
       « Tel est celui que Dieu chasse de devant sa face et qui porte
    la peine de son iniquité, qui voit les viandes de ses yeux et
    qui gémit comme un eunuque qui embrasse une vierge et
    qui soupire (1). »
       Le rhythme et la bonne harmonie de nos fonctions embel-
    lissent notre_vie terrestre, puisque nous éprouvons, dans l'exer-

      [i)Ecclés. cliap. 30. v. 14-21.




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