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 fit des Israélites une nation à part. Quand on compare, dit un
écrivain, les mœurs des Israélites avec celles des Romains, des
 Grecs, des Egyptiens et des autres peuples de l'antiquité, et
 les peuples que nous estimons le plus, on voit qu'ils étaient
 meilleurs. On voit qu'il y a chez eux une simplicité meilleure
que tous les raffinements ; que les Israélites avaient tout ce
 qui était bon dans les mœurs des autres peuples de leur temps,
qu'ils étaient exempts de la plupart de leurs défauts, et qu'ils
avaient sur eux l'avantage indispensable de savoir où doit se
rapporter toute la conduite de la vie (1). On ne peut douter,
après avoir approfondi un code si vaste dans l'ensemble, si
minutieux dans ses détails, si complet de tous points, que le
peuple, auquel il était adressé, ne fût sous la surveillance im-
médiate de Dieu. On reconnaît même, à l'autorité de certains
préceptes, la pensée intime de celui qui parla sur le mont
Sinaï. Les nations contemporaines de la race d'Abraham vi-
vaient dans l'indigence de salutaires coutumes. Les Assyriens,
les Caldéens, les Babyloniens étaient plongés dans des dé-
sordres devant amener la décadence des corps. Aussi,
malgré leur puissance apparente, ont-ils disparu comme un
tourbillon de fumée, selon le Psalmiste, tandis que la nation
Israélite posait, à la faveur d'institutions robustes, les fon-
dements de sa longévité. « La loi judaïque, a dit Rousseau,
« toujours subsistante, annonce le grand homme qui l'a dictée;
« et tandis que l'orgueilleuse philosophie de l'aveugle esprit
« de parti ne voit en lui qu'un heureux imposteur, le vrai po-
« litique admire dans ces institutions le grand et puissant
« génie qui préside aux institutions durables (2). »
    Il est facile de reconnaître, dans l'Ancien Testament, deux
sortes d'enseignements hygiéniques ; l'un, renfermé dans les

  (1) Flcury. Mœurs des Israélites. — 1 6 8 1 .
  (2) Contrat social, UT. 2, cliap. 7.