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sa lions qui en dérivent, celles de Zoroastre, de Confucius et de Mahomet l'ont imitée sous ee rapport, et elles ont, comme on le sait, imprimé, sur le sol de l'univers, des traces bien profondes; mais il nous sera facile de nous convaincre que les instituts hygiéniques de ces dernières sont aussi loin d'égaler les préceptes contenus dans la Bible, que la pureté de leur morale s'écarte de la morale biblique. Ainsi, c'est un des plus beaux spectacles offerts à la pensée humaine que d'entrevoir, au sein de la tradition primitive, un dépôt de lois et d'institutions conservatrices de la santé des peuples, un code prévoyant tous les besoins du corps, s'adaptant merveilleusement aux lois de la vie, et faisant marcher de front l'intégrité morale et physique de l'individu et dé l'espèce. Le plus savant, sans contredit, des médecins modernes, Frédéric Hoffmann, qui a laissé sur toutes les parties de l'art de guérir, indistinctement, de volumineux traités, était frappé de la haute valeur des préceptes hygié- niques de nos livres sacrés ; c'est une fontaine de miséricorde divine, disait-il, d'où coulent par deux points opposés des eaux salutaires, les unes à notre ame, les autres à notre corps (1). Il y a dans le génie de la tradition chrétienne quelque chose qui ne se trouve pas dans les autres traditions, et qui donne une singulière autorité à l'hygiène. Celle-ci, avant tout, repose sur le sentiment profond de la dignité de l'in- dividualité humaine, sur le cas que l'on fait de ses orga- nes, des instruments qui nous servent a remplir notre car- rière ici-bas. L'homme se conserve parce qu'il s'estime et qu'il a conçu une haute idée de sa valeur. Plus les peuples dégénèrent, plus ils perdent de ce sentiment conservateur, et se livrent à des coutumes malfaisantes, où s'oublient tout- Ci) Op. om. De diœCelicâ sacrée scriplurœ medicinâ, t. V. p.270. 3