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478 HISTOIRE DE SAINT-TRIV8ER-EN-D0MBES.
trouvait qui fussent du fief d'un autre seigneur. Edouard
de Savoie, seigneur de Baugé, et Aymond de Savoie, son
frère, chanoine de Lyon, approuvèrent et ratifièrent cette
convention avec leur père et y apposèrent leurs sceaux.
Cette convention nous fait voir que le seigneur de Saint-
Trivier était un des plus considérables, seigneurs de ces
pays, puisque le comte de Savoie, traitant avec lui, envoyait
ses députés sur les frontières de la terre de ce seigneur,
en des endroits neutres. Aubret ne sait pourquoi M. de
Sai nt-Trivier stipula que le comte de Savoie ne. pourrait
envoyer aucun sergent dans sa terre, puisqu'il ne semble
pas que ce comte pût avoir quelque matière à y envoyer,
puisque ce fief ne donnait aucun ressort ni supériorité à ce
comte ; que s'il est dit que le comte aura la supériorité que
la coutume de Dombes donne au seigneur sur les biens
féodaux, ce n'est qu'une simple supériorité d'honneur, les
gens du seigneur de Saint-Trivier étant de ce fief, n'étant
point obligés à suivre le cri du comte de Savoie ni de le servir
dans ses armées ; il faut que le seigneur de Saint-Trivier
ne fût obligé que de servir personnellement avec quelques
gentilshommes qu'il avait à sa suite. Il est probable, d'a-
près la date de ce traité, qu'il fut fait après la prise d'Am-
bérieu en Bugey et de Saint-Germain, et qu'il fut la r é -
compense des services que le seigneur de Saint-Trivier
aurait rendus dans cette guerre au comte de Savoie, qui,
ayant intérêt à acquérir un feudataire puissant, lui donna
toutes les garanties relatives à son indépendance sur tout
ce qui n'avait point rapport au service militaire.
L'ânée de froment valait alors 18 coupes de Saint-Trivier,
une coupe correspondait à 19 litres 53 centilitres, près d'un
double décalitre.
UN DOMBOMANE.
(A. continuer).