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             HISTOIRE DE SAINT-TRIVIER-EN-DOMBES.              477

dans ce fief, soit qu'il ait déjà été repris et fait ou non, qu'il
le feraréparer dans trois mois, soit que ce fût ses hommes qui
l'eussent fait, ou que ce fût des étrangers, et s'il ne le fait pas
réparer dans ce temps, il promet se représenter lui-même.
Le comte déclare qu'il doit défendre M. de Saint-Trivier à ses
propres frais et dépens, avec une grande ou une petite armée,
contre ses propres sujets et tous autres qui lui feraient la
guerre. Le comte déclare que si quelqu'un tenait le sei-
gneur de Saint-Trivier assiégé, qu'il était, obligé de lever
une armée à ses propres frais et dépens, pour faire lever le
siège dix jours après qu'il aurait été averti ou qu'il aurait
su ce siège. Le comte de Savoie convient qu'il ne pourra
prétendre aucune souveraineté ni ressort dans ce fief, si
ce n'est la supériorité que les seigneurs ont, suivant la
coutume de Dombes, sur les biens féodaux. Il déclare qu'il
est obligé de conserver à ce seigneur toutes les libertés et
tous les privilèges qu'il a acquis et qu'il pourrait acquérir,
 comme il conserverait ses propres libertés. On convient
 encore que ce fief ne pourra jamais être séparé de la terre
 de Baugé et qu'il ne pourra être transféré par aucun con-
trat à autre qu'à celui qui jouira de cette terre, et si l'on
contrevenait à cet article, que M. de Saint-Trivier serait
 quitte et déchargé de ce droit de fief. Le comte de Savoie
déclare encore que les hommes du seigneur de Saint-
Trivier qui seront de ce fief ne seront point obligés et ne
 pourront être contrain'ts à suivre le cri de la corne à bou-
 quin, ni l'étendard de ce comte, ni d'aller à la guerre pour
 lui, ni à rien faire de semblable. Pour assigner ces trois
 cents livrées de terre, les parties conviennent que le comte
 recevra les cens et servis dus à M. de Saint-Trivier, comme
 ils l'étaient dans ses terriers, savoir l'ânée de froment sur
 le pied de 16 sols viennois bons, l'ânée de seigle et de tous
 autres blés pour 12 sols        , la poule pour 8 deniers vien-
 nois et le poulet pour.4 deniers. Enfin on stipula que cette
 convention serait nulle si, dans les cens et servis que M. de
 Saint-Trivier voulait prendre du fief du comte, il s'en