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372 LE CHATEAU D*ALBON. près de Lyon, et des d'Albon dauphins viennois à Greno- ble. — Sans que le fait soit absolument certain, il est infi- niment probable que les d'Albon purs descendaient d'une branche cadette des comtes de Forez-Albon. La tradition sur ce point est constante, il y a, en quel- que sorte, possession historique ; les d'Albon, qui avaient dans leurs chartiers les moyens de le prouver, ont toujours prétendu descendre d'une branche cadette des Albon- Viennois; le connétable de Saint-André faisait remonter la filiation jusqu'à l'an 1200; l'archevêque Epinae se vantait' de sortir de l'antique famille des Albon, ex antiquâ Alho- num historiâ, tous les anciens historiens de notre pays s'accordent à regarder l'illustre maison d'Albon comme un reflet des dauphins. — Voici ce qui a dû probablement se passer. Quand une grande famille avait deux noms, l'aîné gar- dait le nom principal, le cadet prenait le nom secondaire. Dans notre espèce, l'aînéfut Fores, le cadet Albon ; il fau- drait bien peu connaître cette époque-là pour penser qu'il y fût possible d'usurper un nom tel que celui d'Albon ; le cadet, dans ce cas-là , laissait à l'aîné les armes de famille, il se forgeait unécusson et le chargeait habituel- lement d'armes parlantes ; le cadet d'Albon-Forez, poussé par un sentiment de piété, prit la .croix avec cette devise : Nonne cruce dealbati ? ne sommes-nous pas purifiés par la croix? la raison d'être de la devise se trouve dans la ressemblance entre Albati et Albon. « Cette maison, dit Quincarnon, tigée de souverains, affecta les armes parlantes : nonne Je ferai bientôt voir que la plupart des armes des races illustres sont parlantes. » Ils portèrent de sable à la croix pleine d'or. Nous sommes convaincu que notre hypothèse est la vé-