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332 ÉTIENM! MARTELLANGE.
On lit encore sur l'une des portes des classes :
B. V. PVEIFICAT.E
PHILOSOPHIA
L'église forme un parallélipipède enfermant une nef
avec transsept, flanquée aux quatre coins de petites tours
quarrées pouvantscrvir de clocher, et cela comme à l'église
de Lyon ; la nef principale est de quatre travées donnant
antant de chapelles ; l'abside est composée de cinq côtés.
Toute l'église est voûtée par des lambris en bois formant
des pans qui se rapprochent de très-près avec la courbure
d'un arc plein-cintre.
On peut signaler une chaire en bois, qui a pu être cons-
truite à la même époque que l'église. Elle est supportée
par un piédouche en forme de gros balustre, au-dessus
duquel viennent se réunir des consoles ornées de masca-
rons. Le coffre est cantonné de pilastres composites ;
l'abat-voix est moderne. Le buffet d'orgue nous a paru
appartenir à la même main.
L'autel, dont le tabernacle est assez remarquable, se
compose de marbres de diverses couleurs.
Martellange laissa à Orléans un ouvrage de sa main,
LA FAÇADE DE l'ÉGLISE DE SAINT-MACLOU, é d i f i c e q u i f u t
démoli en 1848, ainsi qu'on le verra plus loin; ce travail
doit remonter à 1622 ou 1623.En effet, nous ferons remar-
quer au chap.VII qu'une lettre qu'il écrivait à Gabriel Soli-
gnac, architecte, au sujet de difficultés élevées pour le
toisage de l'église du collège de Lyon, est datée d'Or-
léans, 14 février 1623. De plus, cette église fut consacrée
la même année ; ainsi on ne saurait s'écarter de beaucoup.
Peut-être notre artiste fut appelé dans cette ville pour