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324 LETTRES D'ANOBLISSEMENT DE SOUFFLOT. Directoire, parvint à assurer la solidité de l'édifiée, dont la des- tination devait si souvent être changée. Pour être la plus célèbre des œuvres de Soufflot, l'église Sainle- Genevièvc ne doit pas faire oublier nombre d'autres édifices r e - marquables dont il dirigea les travaux, surtout dans la ville de Lyon, et qui sont d'ailleurs énumérés dans ses lettres d'anoblis- sement. Ge document nous apporte encore sur la famille, la jeu- nesse et les premières études de l'architecte, de précieux détails. En rappelant le voyage de M. de Marigny en Italie, voyage pen- dant lequel Cochin et Soufflot furent appelés à jouer le rôle de mentors auprès du futur directeur des bâtiments, notre acte semble indiquer l'oiigine de la fortune de l'architecte de Sainte- Geneviève. C'est sans doute à celte circonstance fortuite,qu'il dut, ainsi que Cochin, son compagnon de voyage, d'abord les let- tres de noblesse qui leur furent accordées en même temps, et enfin, une faveur qui ne se démentit pas pendant toute la période du ministère du frère de Madame de Pompadour. * J.-J. GDIFFRET. LETTRES U'AKOBLISSEMEHT DE SOUFFLOT, ARCHITECTE D ROI. (MARS 1757.) O Louis, etc. Les rois, nos prédécesseurs, ayant toujours envisagé le prir vilege de la noblesse comme la récompense la plus digne, et en même temps, la plus flatteuse qu'ils puissent accorder à ceux de leurs sujets qui s'étoient distingués dans les différents états qu'ils avoient embrassés, nous nous sommes, à leur exemple, singulièrement attache à y faire participer ceux des nôtres qui, par une application suivie, autant que par la supério- rité de leurs talents, contribuent à faire fleurir de plus en plus les arts dans notre royaume. Ces deux qualités se trouvent réunies, dans un degré emi- nent, en la personne de notre cher et bien-aimé JACQUES-GERMAIN SOUFFLOT, l'un de nos architectes ordinaires et de notre académie d'architecture, controlleur de nos bâtiments au département de notre bonne'ville de Paris, elles lui ont mérité dé notre part cette glorieuse marque de l'estime que nous en faisons. Ledit sieur Soufflot est issu d'une famille de notre province deBourgogne, qui y a toujours vécu honorablement. Son père, Germain Soufflot, avocat à notre Cour de parlement et lieutenant au bailliage d'Iranci, diocèse d'Auxerre, l'amena à Paris pour y faire ses études. Il étoit à peine sorti des