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 31C          U1ST01RE DE SA1HT-TRIVIEK-EN-DOMBES.

  siècle et peut-être tel qu'il était alor3. Tous ceux qui assis-
  tèrent à cette procession, dit la légende, sentirent l'odeur
  des vertus de ce saint, comme si c'eût été un amas, de lis,
  de roses, de baume et d'encens.
    Après la procession, on remit le saint corps dans son
  tombeau, sans en rien ôter, sinon quelque partie de ses
  cheveux, pour contenter la dévotion des fidèles, et la dame
 dévote, qui avait fait faire la levée du corps, y fit bâtir une
 chapelle à chaux, pierre et sable. Secondin, archevêque
 de Lyon, permit ensuite d'y [célébrer nos saints mystères,
 en y envoyant un autel sacré, quejl'on éleva aux pieds du
 saint, où plusieurs malades furent guéris, et surtout une
 nommée Marcelle, fille d'un gentilhomme. Elle était para-
 lytique etpercluse detous ses membres dès sa jeunesse ; elle
 y reçut une parfaite guérison, comme l'auteur de la légende
 l'atteste.
    La levée du corps de ce saint se fit environ l'an 600 ou
 G09, ou très-probablement en 601, 50 ou 55 ans aprèo sa
 mort, quoique la légende dise qu'elle ne fut faite que qua-
torze lustres ou 70 ans après, ce qui ne peut être qu'une
erreur de copiste ou un défaut d'attention de celui qui a
écrit la légende, car depuis l'irruption des Français en
Italie sous Tb.éodebert, que les auteurs mettent ordinaire-
ment'en 538 ou 539, les jeunes gens de Saint-Trivier
séjournèrent plus de trois ans en Flandre ; la légende du
 saint disant qu'il demeura assez longtemps à Saint-Trivier,
l'on ne peut dire qu'il y ait demeuré moins de 8 ou 9 ans ;
ainsi il mourut en 552 ou 553.


              HISTOIRE DE SAINT-TRIVIER.

  Entre autres terres que les anciens comtes de Lyon et
de Forez avaient en Dombes et en Bresse, ils possédaient
Saint-Trivier comme dépendance du comté de Lyon. Eus-
tache, comte de Forez, inféoda le bourg de Saint-Trivier Ã