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288                LA QUESTION DE SOLUTRÉ.

liehocéphalé, c'est-à-dire à tête longue, présentant tous les ca-
ractères des races inférieures, peu avantageusement douées
sous le rapport du crâne, lequel a subi un ordre de développe-
ment inverse de celui qui se produit chez les races élevées mo-
dernes.
   « Je dois vous déclarer, dit en terminant l'éminent professeur,
que je ne puis vous donner ce diagnostic que sous toutes réser-
ves. La solidité et la valeur de mes conclusions dépendent, en
effet, de la valeur des observations archéologiques qui ont
accompagné la recherche des documents. Nous autres anthro-
pologistes marchons en cela à la queue des archéologues. Nous
sommes obligés de prendra les documents tels qu'on nous les
donne. J'ai lieu de croire que, parmi les crânes que j'ai étudiés,
il y en a incontestablement de l'âge du renne. Mais je dois, à la
vérité, de vous déclarer que les archéologues ne sont point
d'accord sur cette détermination. M. Arcelin m'a envoyé dix-
huit crânes étiquettes : âge du renne. Or, M. l'abbé Ducrost m'a
informé l'autre jour, à Solutré, dans une conversation particu-
lière, que M. Àrcelin n'avait réellement en sa possession que
sept crânes de l'âge du renne bien authentiques. »
   M. Ârcelin prie M. l'abbé Ducrost de vouloir bien expliquer à
l'assemblée sur quels faits est appuyée son allégation.
   M. l'abbé Ducrost cite le discours de réception à l'Académie
de Màcoa de M. H. de Ferry, publié, dit-il, en 1868, où ce der-
nier déclare n'avoir trouvé à Solutré que deux crânes de l'âge
du renne.
   M. Arcelin répond que le discours de réception de M. de Ferry
fut déposé à l'Académie au mois de novembre 1867; que depuis
cette époque jusqu'à la mort de M. de Ferry, qui arriva à la
fin de l'année 1869, des fouilles poussées très-activement por-
tèrent à douze le nombre des sépultures de l'âge du renne,
comme on peut le voir dans le Méconnais préhistorique impri-
 mé seulement en 1870. De plus, six crânes ont été retrouvés
 depuis par MM. Ârcelin et de Fréminville, qui, ajoutés aux trois
 crânes que possède M. l'abbé Ducrost, forment un total de vingt-