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243               •          CUKONIQOE LOCALE.
sang dos princes de Savoie et parfois le type bressan dans toute sa pureté.
   Autre rareté bibliographique ; on vient de metlre en vente, au. prix de
six francs, un joli volume in-8 : Les beaux Arts h Lyon, par M. Pariset,
Lyon, 1873. Ce livre, indispensable à tout ce qui s'occupe de beaux artf
à Lyon, est la représentation fidèle, un panorama de notre vie artistique
depuis le moyen âge jusqu'à ce jour. L'auteur, compétent et conscien-
cieux, décrit d'une plume ferme et sûre la marche de l'art dans notre
ville, et donne des notes biographiques sur nos compatriotes. Il ne
s'arrête qu'aux vivants et encore, plusieurs d'eutrj eux sont-ils nommes,
mais les Saint-Jean, les Bonnefond, les Trimolet sont peints, ressemblance
garantie. L'ouvrage n'a qu'un délaut, mais il est grave, c'est d'avoir été
tiré à trop petit nombre: Encore un bijou qui ne tombera pas dans la
hotte des revendeurs. On le verra bien dans dix ans.
   Noire infatigable historien bressan, l'auteur de la Topographie histori-
que de l'Ain, dont le suscès grandit à mesure que son utilité est plus
appréciée, entreprend une nouvelle édition do son : Histoire de la souve-
raineté des Dombes (par Samuel Guichenon), publiée puur la première
fois avec des notes et des documente inédits (par El. G. Guigne), Lyon, 1863,
2 vol. — Aujourd'hui, 1873, M. Guigue reprend ce grand travail et
augmente sa seconde édition d'éclaircissements importants. La première,
annoncée dans les catalogues au prix de cent francs, qu'elle atteint
aisément, sera surpassée par celle qui se prépara et par la beauté de
l'édition d'abord et surtout par les additions nombreuses qui y sont faites.
Le prix ne sera que de 35 francs.
   Nous recevons à l'instant les tomes IV et'V des Nouvelles et légendes
dauphinoises, par M""* Louise Drevet. La plume de cet aimable écrivain si
dévouée au Dauphiné vulgarise l'histoire de co beau pays. Nous espérons
bien offrir prochainement un compte-rendu de ces deux jolis volumes,
mais avant même-de les avoir lus, c'est un devoir pour nous de les
annoncer.
   — Au moment où la saison thermale se termine, nous pouvons signaler
la station d'Aix comme la plus brillante et la plus aimée des Lyonnais. La
délicieuse petite «ville a eu cette année douze mille visiteurs. Outre la
santé, elle leur à fourni largement les plaisirs les plus variés : concerts
d'artistes célèbres, concours d'orphéons, fêtes sur le lac, séances litté-
raires, bals, courses aux chevaux, représentations théâtrales ; jamais on
n'avait vu pareille animation. Le Casino si renommé n'avait jamais reçu
foule plus élégante et plus nombreuse, jamais habitants et étrangers
n'avaient été plus satisfaits les uns des autres. On'attend pour l'année
prochaine un succès encore plus - grand. Aix le mérite sous tous les
rapports.
   — Nous avons indiqué, dans notre dernière-livraison, les maisons lyon-
naises qui, à l'exposition de Vienne, avaient eu le diplôme d'honneur.
   Parmi nos compatriotes qui ont reçu des récompenses, nous remarquons
encore et nous nous empressons de citer : SIM. Louis Perrin et Marinet,
médaille de bon goût pour impressions hors ligne.
   Jacquand père et fils, médaille de mérite pour colles fortes, gélatines,
cirages, etc. Ferrand, diplôme de mérite, produits pharmaceutiques. De
Ricqlcs, alcool de menthe. Mulatou, produits chimiques.
   En résumé, Lyon s'est signalé dans tous les genres, et les récompenses
qu'il a reçues, dans la soierie surtoat, montrent que la politique ne l'a
pas encore fait abdiquer.
   Ah ! si on voulait un peu moins regarder dans les nuages !

              Lyon, irap. d'AmÊ V1NGTRINIER,directeur-gérant.