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 2J5>                  CONSTANCE DAtSIER.


    Anneme. Lettre de la sœur de charité, Sainte-Bérénice,
                   dite sœur Débonnaire.

          « Madame,
    « Je regrette de ne pas m'êlre trouvée à la maison quand
 « vous êtes venue, quoique je sorte bien rarement. Selon votre
 «. désir, je .réponds par écrit à votre demande de renseigne-
 « ments sur la demoiselle Constance Daymer, que j'ai élevée,
« en effet. Ici, c'était une enfant gracieuse, très-douce et très-
 ce obéissante. Passant à Besançon, je l'ai vue dans la famille
« Scrvolet, où elle a été placée par notre maison. Elle était
« devenue une jeune personne vraiment comme il faut, instruite
« aux ouvrages de maison et aux sciences, surtout très-jolie,
« ce qui ne gâte rien pour les succès dans le monde.
   « Je serais heureuse d'apprendre que, réduite à servir à cause
« de son défaut de fortune, Constance entre dans une maison
« recommandable comme celle de madame Mallevai, où elle se-
« rait si bien protégée, si l'on peut supposer même qu'il s'y
« rencontre pou? elle de ces dangers qui assaillent les jeunes
« personnes à leur entrée dans le monde, surtout les plus ac-
« compiles sous le rapport extérieur.
   « Dans l'attenté que vous nous procurerez, chère madame,
« le plaisir de revoir à Lyon notre fille Constance, je me dis
« votre respectueuse servante et sœur en Dieu.
                           « SAINTE-BÉRÉNICE,, uéa J. A. * '


                        LETTRE VIII.

          De Constance Daymer à Louise Macariel.
                                      Abbans, 28 avril
         Ma chère amie,
  Je compte partir le 30 courant. Je prendrai le train jusqu'à
Dôle et là la voiture qui va, de nuit, à Chalon, où elle corres-
pond au bateau à vapeur. J'arriverai ainsi à trois heures, dit-