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496 ÉTYM0L0G1Ë KU NOM DE MONTRICHARD. mais nous venons de voir qu,e tous les cars dont parle M. Noëlas n'ont qu'une fortification simple, le plus souvent en grossière maçonnerie cyclopéenae, comme tant de constructions celtiques à Bibracte (1), tant de châteaux gaulois observés par M. de Verneilb (2). 2° Ort. CORDES. La cité de Cordes, de cortibus, de cv/rtibw, littérale- ment « des enceintes, » n'est plus, en Berry, qu'une ruine et un souvenir. Oppidum gaulois fortifié et occupé par les Romains, il porte à travers les siècles son nom pluriel, comme un témoi- gnage de ses vallations multiples, soit factices, soit naturelles, (l'était une autre OEniades. « Située sur un plateau incliné de l'est à l'ouest, défendue au couchant et au nord par le ravin profond dans lequel coulent l'Aumonse et le ruisseau de Châte- loy, au levant et au midi par un fossé et un agger sur lequel on avait construit une muraille flanquée de. tours, la cité de Cordes avait environ 1,900 mètres de circuit (3) •> C'est en présence pourtant de ces matériaux assemblés sur ; place, dans les récits ou dans les litres si abondants à leurs époques, que les vieux historiens ont établi leurs etymologies de Montrichard ! Si l'envie vous arrive d'apprendre ce qu'échaf- faudent ces chroniqueurs latinisants, je puis largement vous satisfaire. Je vous ai déjà fait connaîti'e quelques-unes de leurs élucubrations fantaisistes"; les autres vont suivre. Toutefois, permettez-moi de vous entretenir d'abord de la respectable hy- pothèse de Bullet : Ce déjà vieux celtisant, après avoir conféré la forme du nom et la description du château de Montrichard, données par Guillaume-le-Breton,proposait : trech,lrè$, fort, et ard, naturellement (4). Ne méritait-il pas pour sa logique de rencontrer la vérité î Voici maintenant les etymologies assez curieuses que je viens (1) M. Bulliot, Fouilles de Bibracte, 1869, p. 16. (2) M. de Vemcilh, an lieu cité. (3) M. Baynal, Hist. de Bemj% I, 105 et 108. (4) Bullet, 1, 112.