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182 ETIENNE MARTELLANGE. tre celles des Doctrinaires par lettres-patentes du 2 sep- tembre 1780, fut fermé en 1793 pour ne plus se rouvrir dans le même local. Affectés au Palais-de-Justice, ces bâtiments ne laissent plus distinguer les traces d'une première affectation, qui semble même n'avoir jamais été absolument complétée ; l'église, restée inachevée, et dont on retrouve quelques traces, a fourni l'emplacement de la cour d'assises actuelle. De plus, et comme pour mieux dérouter les recherches, il se trouve que l'église, qui dans le mémoire de Mar- tellange de 1606 était indiquée comme devant être construite à gauche de la cour, fut élevée à droite, bien que tracée avec le même parti. Les recherches de M. Bou- chard à cet égard ont été, comme les nôtres, tout à fait infructueuses •; l'examen des localités ne nous a fourni au- cun indice particulier. Un autre fait est venu encore donner carrière à nos réflexions. Le célèbre et remarquable monastère de la Visitation, où est installé actuellement le lycée de Moulins, possède une chapelle charmante qui semble calquée sur le modèle de cellô du noviciat des Jésuites de Paris, détruit actuelle- ment, et dû à Martellange ; même, par une circonstance plus étrange encore, la menuiserie de la porte d'entrée de cette chapelle est exactement semblable à celle qui exis- tait dans le même édifice, et dont Marot (65) nous a con- servé le dessin. Martellange fut-il aussi l'auteur du plan de ce monastère? Malheureusement, les faits prouvent le contraire. Bien que la Visitation de Moulins ait été fondée le 25 août 1616, ce qui permettrait encore de l'attribuer à notre Lyonnais, la chapelle n'était pas élevée en 1645, (65) Répertoire des artistes par Jombert ; planches relatives à Marot.