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ETIENNE MARTEIXANGE. 175 trées, et enfin, le même jour, lues et publiées « à son de trompe et cry public par les carrefours » de la ville. Les dons particuliers affluèrent et le roi donna, sur une nouvelle requête de la municipalité, au collège, l'hôtel Saint-Julien, autrement dit de Saint-Nicolas, dont les re- venus étaient consacrés aux serviteurs estropiés et valétu- dinaires de. la maison des ducs de Bourbon, et qui leur servait d'hospice. Une souscription fut même organisée et produisit 5,498 livres 18 sous. « La situation matérielle étant assurée, il s'agissait de conclure un traité avec la Société de Jésus. Cette con- vention eut lieu le 14 septembre 1605 devant les notaires royaux héréditaires de la ville de Moulins, Jean Eevangier et Claude Berthomier, entre le P. Louis Eicheome, pro- vincial de la Compagnie de Jésus en la province de Lyon, assisté des PP. Pierre Rossillé et Jehan Corlet, d'une part, et noble Antoine Dubuisson, sieur de Beauregard, con- seiller du roi, lieutenant particulier auprésidial; honorable Jean Harel, marchand « grossier ; » maître Claude Per- ret, procureur, et Leonnet Guillaud, sieur de la Motte Mombeton, échevins, d'autre part, agissant pour noble Claude de la Croix, sieur de Pommay, conseiller du roi, trésorier général de France en la généralité de Moulins, maire alors en cour (53). » La ville donnait et cédait l'ancien collège situé rue de Paris et promettait d'acheter le logis de l'hôtellerie du chef Saint-Jean, celui de la Tête-Noire, ainsi que quelques autres maisons et boutiques avoisinantes, afin de pouvoir réaliser le projet général d'aménagement qui avait été préparé par Martellange (54). (&3) Bouchard, p. 32. (54) Le contrat fut passé le 14 septembre 1605 à l'hôtel Saint-Julien ;