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       ETIENNE-FRANÇOIS COIGNET




    Souvent, dans l'armée, l'officier qui donnait les plus
 belles espérances est arrêté dans sa carrière, meurt dans
  une escarmouche sans portée, ou s'arrête découragé et se
 retire sans avoir donné la mesure de sa valeur.
    Pendant ce temps, un sujet obscur, un subalterne, dont
 legénie s'est développé ou que les circonstances ont servi,
 s'est élevé à la réputation et aux honneurs.
    Il en est de même dans les lettres. Un jour, un écrivain
 s'annonce comme devant briller au premier rang; la for-
 tune implacable l'entoure, le saisit, l'étôufie, et bientôt
 son souvenir n'existe plus que dans la mémoire de quel-
ques vieillards ses amis pu dans celle de ces bibliophiles
intrépides, toujours à.l'affût,des curiosités ou des raretés
 littéraires.
    Iljen a été ainsi pour Etienne Coignet, un de nos compa-
triotes les mieux doués. Son nom eut, à son jour, son
retentissement et son éclat; il a été peu à peu enveloppé
de silence et d'oubli. Puisqu'il fut des nôtres, qu'il me
 soit permis de rappeler ses titres à notre sympathie, et,v
dernier culte du cœur, graver son nom parmi nos Lyon-
nais dignes de mémoire.
    Coignet appartient à Lyon par un long séjour. Il y fut
jurisconsulte estimé, journaliste, écrivain, poète; il était