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80                             POÉSIE.

          Mais las ! je ne suis qu'une femme
          Qui va torturant son crayon,
          Pour rendre un mystère de l'âme
          Ou le reflet d'un doux rayon.
                                          MIlB Aglaée GARDAZ.


                            SONNET

                                         Pensamentos e esperanças I
                                                        Lobo.

      J'ai voulu le revoir ce domaine écarté
      Où, tel qu un jeune faon, chez qui la vie abonde,
      J'ai tant de fois, aux jours du radieux été,
      Imprimé de mes pas la trace vagabonde !

     C'est lui ! voici le toit du grand orme abrité,
     Le bord plein de murmure et de fraîcheur qu'inonde,
     Ruban capricieux entre des fleurs jeté,
     Ce long ruisseau portant la joie avec son onde,
     Le sentier par les bois tournoyant, le vieux tronc
     Que, grimpés alentour, des lierres festonnent,
     Le lavoir dont l'azur dort, couronné de jonc,

     Et la source, et, plus haut, les ruches qui bourdonnent !
     Je pleurais cependant. Où, me disais-je, où donc
     Vont tous nos beaux espoirs, quand ils nous abandonnent?

                            AUTRE
                              » -Une divinité puissante vient ici-bas s'asseoir
                           au trône des splendeurs mondaines. C'est elle
                            dont la main promène de peuple en peuple, et de
                           race en race la honte ou la gloire, et qui trouble à
                           son gré les conseils de l'humaine sagesse. Invisi-
                           ble comme le serpent sous l'herbe, elle distribue
                           aux enfants des hommes les fers ou les couron-
                           nes. »
                                       v Daflte, Traduit, de Rivarol.


     Non, ce n'est point un rêve : Elle s'est dévoilée
     Dans son divin éclat, dans sa fière beauté,