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36 HÔPITAt DE LA QCAKANTAINE. Roch, le mardy de caresme-prenant, outre celle qui est ac- coutumé estre faicte, par chascun an, le jour de festeSaint- Roch; où assisteront messieurs les curés et sociétaires delà ville, les révérends pères cordeliers, les pères capucins, avec le plus de dévotion que faire se pourra; et en seront invités d'assister tous les chefs de famille, ou d'y envoyer quelqu'un de leur maison. Plus, a esté advisé de faire des prières publiques ; le peuple sera exhorté de faire chascun prières particulières en sa maison, à l'heure qui sera marquée par le son de la cloche. Plus, a esté advisé de faire dire messe à Nostre-Damô de Rivollet, où assisteront messieurs les eschevins, tenant en main chascun un cierge de la pesanteur de deux livres qu'ils offriront à l'autel, après la messe dicte, pour la santé de la ville. Et à ce que dessus sera satisfait le plus tôt qu'il se pourra. » Quinze jours après, les échevins s'engagent solennelle- ment, au nom de la ville, à accomplir ce vœu, comme en fait foi l'acte suivant : « Aujourd'huy, 18 août 1629, date des présentes, sont comparus audevant du grand autel de, l'esglise parrochiale Nostre-Dame-des-Marais de Villefranche, heure de neuf heures du matin, les sieurs Jean Gillet, Edouard Mabiez et AntoineBlondel, consuls et eschevins dç. la. dicte ville, lesquels, nuds tête et à genoux, ont fait vœu à Dieu, pour et au nom de toute la ville, entre les mains de vénérable messire Nicolas Gay, prebtre curé de la dicte église; en présence de M. le lieutenant général et des sieurs Jean Depheline, Philibert Turrin, Guillaume Corlin, commis- saires de santé en la dicte ville, en conséquence de.ce qui fuste résolu et aresté cejourd'hui, en l'intérêt commun de la ville a ce qu'il plaise à Dieu, etc., etc. » Ce qui suit est la reproduction textuelle de la délibération du 7 août. A partir de ce moment, l'épidémie paraît entref en dé- croissance. Un relevé sommaire du nombre des victimes,