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12                 ETIENNE SJARTEIXANGE.

fices commencés, ne purent rompre en visière avec les
anciens procédés.
   Lorsque les guerres civiles, occasionnées parles diver-
gences religieuses, se furent calmées par les succès de
Henri IV et par sa conversion, 11 y eut un retour vers les
édifices religieux pour restaurer ceux qui avaient été
dégradés et surtout pour remplacer ceux qui avaient péri
dans la tourmente. En 1603, les Jésuites rentraient en
France et l'on établissait le collège de La Flèche.
   Faut-il donc s'étonner qu'alors des architectes laïques
et religieux, ayant à construire des églises, aient pris leurs
inspirations dans cette Italie, où l'on venait d'élever tant
de beaux édifices et qu'il se soit rencontré, en même temps,
de la persistance pour les anciens types chez les uns et
des tâtonnements chez les autres, hésitations plus carac-
térisées encore chez les Jésuites, dont les artistes n'étaient
architectes que par circonstance ?
   Salomon de Brosse, François Mansart, Jacques Le
 Mercier, les pères Derand et Martellange ont attaché
leurs noms à cette nouvelle transformation de l'art reli-
 gieux en France.
   Les ordonnances de Michel-Ange, de Vignole et de
 San-Gallo, assez sobres du reste, avaient prévalu depuis
 longtemps, en Italie, dans les ensembles ; mais celles de
 Maderno et de délia Porta, un peu plus riches, furent, de
 préférence, les modèles des édifices construits par les
 Jésuites.
    C'est ce dernier architecte qui mit en vogue ces lon-
 gues niches cintrées, enclavées elles-mêmes entre deux
 pilastres couronné! par un fronton, genre de décoration
 dont les Jésuites ont abusé même pour les ouvertures de
 fenêtres
   Ce serait trop nous éloigner de notre cadre que de rap-