page suivante »
460 ÉTUDE SUR LA DÉDICACE « feu est allumé, il tient en main un rameau de verveine, « qui était l'herbe sacrée avec laquelle il fait des asper- « sions sur le feu, et au pied du cippe est la figure de la « gasche avec laquelle on ouvrait la terre. La formule « SVB ASCIA DEDICAVIT ne s'y voit point, parce que « la cérémonie y est représentée, et il y est lui-même, « consacrant actuellement le tombeau » (1). Nous ferons remarquer que Ménestrier, reconnaissant son erreur, déclare, dans un erratum, à la fin du volume, que la dédicace SVB ASCIA est écrite en toutes lettres sur le monument. Cette rectification a une grande importance. Quoi qu'il en soit, Yascia securis, étant représentée sur la base du tombeau, suffit pour nous démontrer qu'il a été dédié sous ce signe , les anciens mettant indifféremment ou la dédicace écrite sans la figure de Yascia, ou Yascia sans la dédicace. Par ces deux citations, on voit de suite que le système de l'abbé de Tersan, l'abbé Greppo et de Charles Lenor- mant, système reproduit par M. Sansas, vient se briser contre ces deux remarquables monuments. Il est donc évident que le SVB ASCIA DEDICAVIT n'est nullement un indice de christianisme , mais une simple cérémonie, témoignage d'une respectueuse affec- tion, tenant à un usage en dehors de tout dogme religieux et pouvant parfaitement être pratiqué par les païens comme par les chrétiens. M. Sansas a cru pouvoir distinguer dans les différentes formes à 'ascia, qu'il regarde toutes en général comme symboliques, Yascia symbolique primitive de Yascia sym- bolique de la 2 e époque (2). (1) Ménestrier, Préparation à l'histoire civile ou consulaire de la ville de Lyon, page 24. (2) Pages 10 et I I .