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454               ÉTUDE SUR LA DÉDICACE

  Le monument dont nous parlons n'a jamais eu d'ins-
cription, et pourtant Vascia y est placée d'avance, mais
après coup, c'est-à-dire après l'achèvement. Il est bien
évident que lorsque ce tombeau a été façonné, le lapicide
ignorait que son œuvre serait dédiée.SVB ASCIA; la
figure de cet instrument n'y a été taillée que lorsque il a
été décidé que ce monument porterait cette dédicace.
   Ainsi Vascia n'était figurée sur les cippes que lorsqu'il
était convenu avec l'acheteur que le monument serait dé-
dié SVB ASCIA; dans ce cas, la figure de Vascia pouvait
y être gravée avant de mettre le monument sur sa base.
   Il en est de même de nos jours, lorsqu'un personnage
pose la première pierre d'un édifice, cette pierre est toute
taillée et quelquefois même en place. Ce que fait le per-
sonnage n'est qu'un simulacre, et pourtant en le faisant, il
est censé avoir lui-même taillé, façonné et placé cette
première pierre de l'édifice dont il a consacré lui-même la
destination. Nous le répétons, cet usage est fort ancien
et n'est que la continuation de la dédicace SVB ASCIA.


   Nous croyons donc avoir démontré dans cette longue
étude, que la figure de Vascia gravée sur nos tombes gallo-
romaines indique l'usage de cet instrument pendant la
cérémonie de la dédicace, et que le dedicator s'en servait
pour simuler le travail de l'exécution du monument et sa
mise en place sur la tombe du défunt, étant censé, par ce
simulacre, avoir fait lui-même et placé ce monument dé-
dié à jamais à couvrir et honorer les restes mortels de celui
dont les noms et titres étaient rappelés dans l'inscription.
   Cette nouvelle interprétation, dont nous n'avons vu
d'exemple nulle part, ne contredit point ce qu'ont dit
Reinezius et autres au sujet du prix que les anciens at-
tachaient à un tombeau neuf, mais elle explique que le