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 450                 ÉTUDE SUR L.\ DEDICACE

  afin d'être censé l'avoir élevé de ses propres mains , nous
 citerions l'inscription suivante, dont les expressions ne
 laissent aucun doute sur le désir de certaines familles
 gallo-romaines, d'être regardées comme ayant fait, cons-
 truit et taillé de leurs mains, le tombeau de leurs parents.
     D. M. et somno œlernali securitati memoriœque pcrpet.
 Alice Flaviœ Melitanœ q. v. an. XXXI. m. II1I, D. X. H.
 fil. col. Marcellus et Titianus pientiss. sarcophago sigil. cum
 opère et basibus fecerunt et consecraverunt idihus augustis
 Pudente et Orfilo cos (I).
     La formule si laconique SVB ASCIA DEDICAVIT est
 ici remplacée par des détails de la plus grande clarté. Les
 enfants d'-Mia Flavia Melitana ont non-seulement con-
 sacré le sarcophage de leur mère, mais ils ont eux-mêmes
 taillé et fait de leurs mains sa ressemblance, construit le
 tombeau et placé les pierres de la base du monument. On
 ne dira pas que ces enfants étaient des ouvriers , et que
pour cela seul ils ont fait pour leur mère ce qu'ils fai-
 saient ordinairement par profession, puisque d'abord plu-
sieurs de ces enfants étaient du sexe féminin, et ensuite,
parce que leur mère étant morte à l'âge de trente-un ans,
quatre mois et dix jours , la plupart de ces enfants étaient
fort jeunes, et que l'aîné ne pouvait avoir plus de douze
à quatorze ans, ce qui démontre qu'ils n'ont pu tailler et
travailler eux-mêmes au monument, mais qu'ils se sont
conformés à l'usage , et qu'en faisant ce simulacre ils
étaient censés l'avoir réellement construit eux-mêmes de
leurs propres mains. Il paraît aussi que ce simulacre au-
rait été répété par eux sur tous les points du monument
sigil. opère et basibus fecerunt et consecraverunt. La consé-


  (1) Gruter, pag. 751, ce consulat correspond à l'an 185 de l'ère
chrétienne.