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400 CHRONIQUE LOCALE. ministration et M. Jules Chartron l'architecte de celte grande entreprise, et leur a fait les meilleures promesses. Ces jours-ci M. Dabonneau et M. Tharel se sont de nouveau rendus à Paris, auprès de M. le ministre de l'intérieur. — Une bonne nouvelle. Plusieurs de nos compatriotes s'élant distingués dans le service des ambulances , ont été nommés officiers de la Légion d'Honneur : M. le docteur Oilier et M. le docteur Desgranges;—chevaliers, M. le docteur Gayet; M. le docteur Christôt ; M. le docteur Doyon ; M. Léonce de Gazenove, fondateur à Lyon du comité des ambulances; M. Nervo, attaché à l'ambulance de la gare de Perrache. —L'épée d'honneur qui sera offerte au colonel Denfert est terminée. Elle est remarquable comme œuvre d'art et contribuera pour sa part à l'illus- tration de notre artiste ciseleur M. Penin. — On a érigé un monument, à Loyasse, à la mémoire du brave colonel Celler, blessé mortellement au combat de Nuits, le 18 octobre 1870. —Sur la tombe du commandant Arnaud, assassiné à la Croix-Rousse on a cru devoir omettre cette particularité, qu'il était tombé sous les balles de ses compatriotes. — Et voilà qu'il est gentil le petit quart-d'heure de Rabelais. —La char- mante et gracieuse Commune de Caluire, dont le maire, en 1ST0, a eu la fantaisie de prendre l'établissemtnt des Frères, histoire de rire, voit se dresser une petite note de 200,000 fr. pour dommages causés par ce vol auquel les honnêtes citoyens n'ont pas su s'opposer. Quant à la Commune de Lyon, vieux style, on dit aujourd'hui Muni- cipalité, les expropriations arbitraires, les pillages de couvents, bris de meubles, saccages de denrées et de provisions, commandes par nos édiles et dont le coût est réclamé, quant à la Commune de Lyon, la carte à payer ne montera pas à plus de 12 à 1,500,000 francs, une épingle. Un journal dit à ce propos que nos excellents communards traitaient, en 1870, les catholiques comme les Pachas turcs, ces chiens de chrétiens. La comparaison ne manque pas de justesse, eh oui ! mais soyez sans crainte, il y aura toujours des gens pour gémir sur les diaconades, même devant l'incendie des Tuileries, le massacre des otages, et les petites violences commises à Lyon. — Une horrible explosion de feu grisou est venu consterner Saint- Etienne, la vallée de la Loire, et toutes nos contrées carbonifères. Jamais plus douloureuse catastrophe n'a décimé nos populations. Le nombre des victimes n'est pas encore connu. — M. l'abbé Richard, ancien vicaire généra! de Nantes, sérail, parait-il, nommé cvêque de Bclley. — C'est M.Hcinrich qui est aujourd'hui doyen de la Faculté des lettres de Lyon, en remplacement de M. Daresto de la Chavanne nommé Recteur de l'académie de Nancy. — On va vendre ces jours-ci la belle bibliothèque de M. Bruyn, ancien notaire ; le choix en est bon, les reliures en sont splendides ; cela se com- prend, Bruyère, notre célèbre relieur lyonnais, ctaitl non seulement le client mais l'ami du mailre de la maison, aussi a-t-il prodigué ses soins à tous ces beaux ouvrages, que la voix du commissaire-priseur va disperser. — Le Petit journal du 12 novembre nous annonce sérieusement l'établis- sement d'une Faculté de Médecine à Lyon, mais res miranda ! il ajoute qu'une seconde Faculté serait acordée à Nancy; de sorte que l'une, celle de Lyon, serait consacrée aux malades, et l'autre, celle de Nancy, aux savants ! Une Facullé de médecine pour les savants ! une pour les malades .' serait-ce qu'il n'y aurait pas de savants à Lyon, et pas do malades à Nancy ? Bon Petit journal une explication. A. V. ~ Lyon, imp. d'AiMs VINGTRINIER,directeur-gérant.